La brigade de gendarmerie d’Arleux, en travaux, a accueilli ses premiers visiteurs

Tout arrive ! Après des années de négociations, une nouvelle gendarmerie sort enfin de terre, à Arleux. Mardi, les autorités étaient au rendez-vous pour la visite de chantier.


Un tube, contenant un document souvenir de cette journée, a été coulé dans l’ouvrage.

Un tube, contenant un document souvenir de cette journée, a été coulé dans l’ouvrage.

Malgré le froid et la grisaille, ils étaient nombreux à avoir répondu favorablement à une invitation qui aurait pu s’apparenter à une pose de première pierre. Mais une fois n’est pas coutume, les travaux sont en avance. Aux abords du chantier, l’étonnement est de mise face à une bâtisse déjà bien sortie de terre. « Depuis septembre, nous bénéficions d’une météo clémente. Cela nous a permis d’avancer plus rapidement que prévu », clame fièrement le promoteur, Bernard Cathelain. Cette nouvelle gendarmerie ouvrira ses portes en mai 2015. Elle permettra à la brigade de bénéficier de 450 m2 de bureaux flambant neufs et de 20 logements à destination des familles. « On est loin de l’archétype de la brigade avec une enfilade de logements identiques », souligne le promoteur privé, qui a suivi à la lettre le cahier des charges du ministère de l’Intérieur. « C’est un programme bien spécifique dont nous avons appréhendé toutes les spécificités. »

Après une rapide visite des locaux encore à ciel ouvert, Patrick Masclet, maire d’Arleux, s’est retrouvé avec Jacques Destouches, sous-préfet, et le colonel Jude Vinot, commandant du groupement de gendarmerie départementale du Nord. Ensemble, ils ont signé un parchemin destiné à être coulé dans le béton. « Dans plusieurs siècles, peut-être que certaines personnes se demanderont pourquoi leurs ancêtres avaient fait le choix d’implanter une gendarmerie sur ce territoire. Grâce à ce document, ils auront la réponse », sourit le maire.

La suite de la rencontre s’est déroulée au chaud, dans la salle des fêtes, plus appropriée aux discours officiels. Le maire a ainsi adressé des remerciements chaleureux pour ce projet qui a mis tant d’années à voir le jour. « Je ne me lancerai pas dans la genèse des travaux ; ce serait trop long. » Il est quand même revenu sur l’obstination sans faille des acteurs du projet. Et surtout sur le concours de circonstances qui a permis un dénouement favorable. « Grâce à la révision générale des politiques publiques, reçue ici comme un miracle, un regroupement des services de gendarmerie a été ordonné. Parallèlement, la mise en place des partenariats privé-public nous a permis d’opter pour une alternative plus adaptée. »

Le commandant Vinot a, quant à lui, redéfini les fonctions d’une brigade. « Cet outil opérationnel est tout d’abord un lieu d’accueil et de travail. Mais c’est aussi un lieu de vie pour les familles qui vivent aux rythmes de la nécessité absolue du service. » D’après lui, la modernité de l’infrastructure devrait susciter un accroissement des demandes de mutations sur le territoire, jusque-là confronté à une problématique de capacité d’hébergement. « Avec cette caserne, Arleux va connaître une attractivité nouvelle qui lui sera forcément favorable », a-t-il conclu.

Cette rencontre a été l’occasion de dresser un rapide bilan de la sécurité publique locale, qui connaît une recrudescence des cambriolages et des vols à mains armés. « L’équation ruralité = garantie de sécurité n’est plus valable, explique le sous-préfet Jacques Destouches. La délinquance évolue et s’installe partout. Une solution de proximité est donc indispensable. » En conclusion, il a souhaité « longue vie à la gendarmerie d’Arleux », en se félicitant de voir « deux belles institutions, à savoir la commune et la gendarmerie, unir leurs forces au profit de la sécurité publique. »

Source : La Voix du Nord

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