Kherson sera-t-il un nouveau Stalingrad ?

Malgré leur défaite cuisante subie lors de leurs dernières attaques sur le front de Kherson, les forces ukrainiennes, poussées par un régime de Kiev lui-même pressé par Washington, semblent vouloir lancer une nouvelle offensive contre cette ville stratégique située sur l’embouchure du Dniepr, espérant la conquérir avant l’arrivée de l’Hiver qu’annoncent depuis quelques jours des pluies automnales de plus en plus froides.

Véhicules blindés ukrainiens détruits lors d’attaques menées sur le front de Kherson en octobre 2022

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Le nouveau commandant en chef des opérations militaires russes, le général Sourovikine, n’est pas seulement en train de mettre en œuvre un nouveau format stratégique sur le front russo-ukrainien mais également d’imposer un nouveau style de communication dans lequel il n’hésite pas à dire la vérité, même lorsqu’elle déplait. Ainsi a t-il déclaré sans ambages que la situation sur le front de Kherson était « tendue ».

Dans une malhonnêteté outrancière les médias occidentaux annoncent la défaite imminente de la Russie à la simple annonce faite par le Commandement russe de « conseiller aux  habitants de Kherson d’évacuer la ville » en raison de la menace d’une offensive ukrainienne imminente. « L’armée russe assurera avant tout l’évacuation en toute sécurité de la population » a déclaré le Général Sourovikine commandant en chef des opérations militaires russes sur le front russo-ukrainien. Ces évacuations ne sont pas forcées mais proposées et sur la base du volontariat.

Évacuation des civils de Kherson

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Si ces journalistes occidentaux n’étaient pas ces chiens de garde fanatiques d’une propagande ukro-atlantiste stupide, ils remarqueraient qu’une fois encore les forces russes donnent une priorité à la sécurité des populations civiles en créant des corridors humanitaires dans les villes qu’il assiègent ou défendent, contrairement aux forces ukrainiennes qui par exemple à Marioupol ont délibérément bloqué une grande partie des habitants pendant la bataille meurtrière qui s’y est déroulée en mars-avril.

La menace qui pèse aujourd’hui sur les populations de Kherson est double : à la fois l’offensive potentielle des forces ukro-atlantistes qui ne manqueront pas de bombarder la ville, et d’autre part la destruction possible du barrage hydro-électrique de Kakhovka qui déclencherait une inondation du secteur (voir § plus bas).

Évacuation des civils de Kherson loin de la zone potentielle des combats.

Justifiant tragiquement l’initiative russe d’organiser l’évacuation volontaire de la population civile de Kherson avant une probable bataille, les forces ukro-atlantistes ont commis sur les bords du Dniepr un nouveau crime de guerre, bombardant un embarcadère où se trouvaient justement des civils en cours d’évacuation. Les forces ukro-atlantistes ont tiré dans la soirée du 20 octobre plusieurs roquettes chargées de shrapnels anti personnels sur une évacuation de civils en cours. 

Bilan provisoire : 4 tués 11 blessés dont plusieurs enfants et des journalistes.

Bombardement nocturne de Kherson par des roquettes HIMARS de l’OTAN, 4 roquettes dont 3 interceptées et 1 qui va frapper l’embarcadère.

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Près de 20 000 civils volontaires ont déjà été évacués de la ville de Kherson.

Sur le front autour de Kherson, il y aurait un corps de bataille ukro-atlantiste de plusieurs dizaines de milliers de soldats (60 000 selon certaines sources et sur le point de lancer une offensive imminente sur la ville, avant les élections étasuniennes du « Midterm » pour lesquelles Biden veut justifier les aides militaires par une victoire stratégique et aussi avant l’arrivée du général Hiver qui va compliquer les offensives dans une steppe inondée.

Situation générale du front de Kherson au 21 octobre 2022

Ici sont cerclés les 3 secteurs où les ukro-atlantistes ont mené des attaques depuis le 15 octobre.

Depuis la semaine dernière, sur plusieurs secteurs du front de Kherson, les forces ukro-atlantistes sont passés à l’attaque en menant des reconnaissances offensives lourdes au Nord Est, le long du Dniepr et sur la rivière Ingoulets et au Nord-Ouest venant du front de Nikolaïev.

Vraisemblablement l’objectif de ces attaques renforcées n’est pas seulement d’évaluer les défenses russes et de les affaiblir, mais de créer une brèche dans leur dispositif par où pourrait s’engouffrer une offensive plus importante.

Résumé vidéo « Rybar » des opérations sur le front de Kherson du 15 au 19 octobre 2022

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Les principales attaques ukro-atlantistes se sont faites en direction de Berisav/Novaïa Kakhovka pour tenter d’obtenir le contrôle de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et du passage par dessus le fleuve qu’elle offre et par lequel passe actuellement un grande partie de la logistique russe (également via des pontons flottants posés près du barrage endommagé par les HIMMARS). Cet axe offensif a été activé dès le 15 octobre avec 2 Groupes Bataillonnaires Tactiques issus principalement des 60e Brigade mécanisée et 17e Brigade blindée ukrainiennes.

Pour le moment, à part la capture temporaire de 2 ou 3 petits hameaux agricoles au Sud de Davidov Brod, ces attaques ukrainiennes ont été repoussées avec de lourdes pertes. 

Ukrainiens avant l’attaque sur le front de Kherson, dans un M113 de l’oncle Joe

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Les mêmes après leur attaque repoussée par les forces russes

Etc… des dizaines d’images macabres de soldats ukrainiens apparaissent chaque jour sur les réseaux russes et ukrainiens.

Chacune de ces reconnaissances offensives renforcées ukro-atlantistes a été repoussée par les unités de défense russes, notamment celles du 45e régiment parachutiste et les autres unités des 83e, 11e et 80e brigades aéroportées, sans oublier les troupes de marine de la 126e Brigade de défense côtière qui ont encaisser le premier choc ennemi. 

M113 A étasunien abandonné sur le front de Kherson

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Les forces ukro-atlantistes, lors de ses offensives « n’ont pas réussi à atteindre leurs objectifs » de l’aveu même d’Arestovitch, le porte parole du président ukrainien, et ont subi des pertes humaines et matérielles très importantes.

Par exemple, le long du Dniepr, dans le secteur de Berisav, les forces ukro-atlantistes qui avaient engagé 2 groupes bataillons renforcés avec un total d’environ 50 véhicules blindés en direction de Novaya Kamenka et Sukhanovo ont été brisées par les forces terrestres, l’artillerie et l’aviation russes en moins d’une journée de combat. Contraintes de se replier en catastrophe sur leur positions de départ, les forces de Kiev ont laissé sur le terrain 15 chars et 10 véhicules blindés, de nombreux tués et blessés. Leurs pertes sur ces deux seuls secteurs du front s’élèvent à plus de 200 soldats (tués et blessés) auxquels il faut rajouter de nombreux prisonniers dont plusieurs officiers.

Les combats qui se déroulent autour de Kherson sont particulièrement violents et les forces russes paient également très cher le prix de leurs victoires. Sur ce secteur de Berislav, les forces russes en repoussant les attaques ennemies ont perdu 43 soldats, 6 chars 9 véhicules blindés 2 obusiers calibre 152 mm.

Voici une courte vidéo d’un combat d’infanterie menée par une unité russe sous le feu ennemi et qui vous montre l’extrême difficulté du terrain, cette steppe plate et ouverte jusqu’à l’horizon, ou les unités doivent se mettre à découvert dès qu’elles progressent. 

Assaut de l’infanterie russe sur le front de Kherson. Ici un groupe russe progresse vers un hameau. Plusieurs blessés (« 300 ») mais le combat continue.

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L’hémorragie ukrainienne continue de plus belle

Les force ukro-atlantistes lorsqu’elles passet à l’offensive subissent logiquement des pertes encore plus importantes et sans pouvoir les justifier par des victoires stratégiques ni même tactiques significatives. Ces pertes sont cachées aux médias par le commandement politico-militaires et mêmes aux familles des tués qui pour certaines commencent à poser des questions dérangeantes.

Ainsi des familles de la 24e Brigade ukrainienne, un « bataillon punitif » considéré comme étant une unité d’élite. Mais ces derniers temps, les autorités de la région de Lvov, où elle est basée ne cessent d’envoyer des nouveaux soldats, pour remplacer des « disparitions » qui s’enchaînent et deviennent massives. Les familles sortent dans la rue et demandent des comptes.

Derrière les communiqués, la réalité de la guerre

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Dans le seul secteur de Kherson, une estimation porte à 9600 le nombre des soldats ukrainiens tués au cours des deux derniers mois pour quelques arpents de steppes sans importance militaire… 

Une hécatombe !

Arestovitch, le porte parole de la marionnette Zelensky a reconnu que les forces ukrainiennes n’avaient pas atteint leurs objectifs…

Vu les pertes subies, cette déclaration reste un doux euphémisme…

La réalité est que la servilité sacrificielle du pouvoir kiévien à la stratégie russophobe et europhobe des USA va tout simplement sortir l’État ukrainien de l’Histoire et la faire redevenir cette « Ukraïna » : ces « marches » (« limes ») bordant traditionnellement les contours de l’empire russe et lui offrant la profondeur stratégique nécessaire pour protéger ses centres névralgique (et ceux des autres « empires » voisins) qui sont sur sa façade occidentale.

Combien de morts, de temps perdu, de destructions, de sang et de larmes faudra t-il encore pour que l’« homo » de moins en moins « sapiens sapiens » revienne à respecter ce « bon sens » commun qui est fils des lois de la Nature.

Si Kiev ne capitule pas l’Ukraine disparaît !

Sur fond de chantage nucléaire, une menace bien réelle

Alors que de chaque côté du front les catastrophistes se cristallisent sur l’emploi potentiel nucléaire dans un false flag occidental destiné a engager à son tour une réaction nucléaire russe, une menace majeure encore plus plausible qu’un bombardement grave de la centrale d’Energodar entraînant une contamination régionale, pèse sur la région de Kherson.

En amont de Kherson se trouve le barrage hydroélectrique de Kakhovka.

Depuis plusieurs semaines, la potentielle destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, en amont de Kherson est au coeur des préoccupations russes et de la propagande ukro-atlantiste qui, comme d’habitude cherche à incriminer par avance la partie russe de la rupture potentielle du barrage que les forces ukrainiennes bombardent pourtant régulièrement depuis juillet.

Cette centrale hydroélectrique de Kakhovka est l’une des dix plus grandes centrales hydroélectriques d’Ukraine. Il s’agit de la sixième étape de la cascade d’installations hydroélectriques sur le fleuve Dniepr. Le barrage de Kakhovka a généré en amont une retenue d’eau de plus de 13 milliards de mètres cubes dont la superficie du réservoir (2155 km²) est approximativement égale à celle de Moscou.

Que se passera-t-il si le barrage est détruit par l’armée ukrainienne ?

Un tsunami fluvial qui inondera au minimum 65 km2 dont une grande surface urbaine !

  • La hauteur de la vague pourrait atteindre 4,8 mètres et la largeur du déversement pourrait être de 5 kilomètres,
  • 2 heures et demi après la rupture du barrage, la vague atteindra sa pleine puissance,
  • L’eau se précipitera à environ 25 km/h, inondant très rapidement les quartiers bas de la ville comme le micro-district d’Ostrov,
  • La vague déferlante atteindra la périphérie de Kherson en 2 heures, le niveau d’eau maximal (+ 5 mètres) en 14 heures,
  • L’inondation durera 3 jours et détruira la quasi totalité de Kherson.

Le Pentagone avait déjà simulé ce scénario sachant qu’il était connu également des concepteurs soviétiques qui avait renforcé la structure pour résister à des frappes de missiles.. En 2004, le journal de Kherson « Gryvna » avait évoqué à nouveau ce scénario catastrophe dans un article intitulé « Pas prêt pour une apocalypse locale ».

Parmi les scénarios imaginés : tirs massifs de missiles sur le barrage, mouillage de mines  flottantes en amont, sabotage…

Aujourd’hui les menaces qui pèsent sur le barrage de Kakhovka dans le contexte des combats qui se déroulent juste en amont du site, sont devenues plausibles.

Et la centrale nucléaire d’Energodar, toujours dans le collimateur de Kiev.

Dans le contexte des frappes russes ciblant les ressources énergétiques ukrainiennes, l’envie de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia (qui fournissait 25% de l’électricité ukrainienne avant février), libérée par les forces russes début mars, est devenue une obsession du commandement ukro-atlantiste. 

2 assauts fluviaux ont été déjà déjoués, partant du secteur de Nikopol, sur la rive opposée du Dniepr, et des attaques terrestres sont également régulièrement tentées ou en préparation depuis le Nord Est et le Sud Ouest afin de longer la rive Sud du fleuve jusqu’au site nucléaire.

Le 21 octobre 2022, les forces ukro-atlantistes ont à nouveau tenté de s’emparer par un 3ème assaut fluvial du site d’Energodar où se situe la centrale nucléaire de Zaporijia (la plus grande de la région) et qui est située en amont du barrage de Kakhovka, sur la rive Sud de la retenue d’eau éponyme.

Vers 4h du matin, deux escadrons de l’armée ukrainienne ont essayé de débarquer sur la rive gauche du réservoir de Kakhovka pour s’emparer du site. L’opération impliquait 37 embarcations, 12 lourdes et 25 légères, chargés de militaires ukrainiens.

Les forces russes qui sécurisent le périmètre de la centrale, ont repoussé l’attaque en éliminant plus de 90 militaires et 14 embarcations.

En outre, la partie nord de la ville d’Energodar et les environs du site nucléaire ont essuyé 13 tirs de la part de l’armée ukrainienne. Par tir de riposte, tous les points d’artillerie ennemis ont été neutralisés.

Le bâtiment administratif d’Energodar (1 km de la centrale) frappé lors du bombardement précédant l’assaut des commandos ukro-atlentistes sur le site.

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En conclusion

Les forces russes quant elles ne progressent pas comme sur les fronts de Donetsk ou d’Artemovsk, bloquent les attaques ukrainiennes en leur infligeant de lourdes pertes, comme sur les fronts de Koupiansk et Kherson.

Kherson est un verrou essentiel à la tenue du front Sud qui ne l’oublions pas protège aussi l’accès à la Crimée, et on risque d’observer durant ces prochains jours des batailles très dures dans cette steppe pontique où les enjeux des opérations en cours sont autant politiques que militaires et ont des répercussions jusqu’aux élections du « Midterm » étasunien pour lequel Biden voudrait se présenter avec les lauriers d’une victoire ukro-atlantiste…

Kherson sera probablement la bataille à partir de laquelle tout basculera vers la capitulation de Kiev, ou l’enlisement dans la durée de ce conflit mondial qui se cache encore derrière de doux euphémismes propagandistes. L’Ukraine, ce grand pays d’Europe est aujourd’hui territorialement disloqué, est humainement saigné, économiquement détruit et plongé dans l’obscurité à l’approche d’un hiver qui risque d’être très très long pour les familles ukrainiennes attendant l’arrivée de front des cercueils…

De son côté, étape par étape la Russie monte en puissance sur le front, telle la force tranquille d’un ours réveillé mais confiant : mobilisation partielle, loi martiale, et maintenant économie de guerre pour augmenter la pression offensive sur Kiev jusqu’à la capitulation de ce laquais de l’OTAN.

Cependant l’optimisme ne doit pas sous estimer l’adversaire qu’affrontent les forces russes : une armée fanatisée qui n’a plus rien à perdre et soutenue par plus de 40 pays occidentaux qui la droguent de leurs aides militaires, financières, narcotiques et médiatiques…

Plus la Russie s’approche de la Victoire plus son ennemi international est dangereux car son amoralité l’autorise à toutes les folies suicidaires inimaginables.

« Je ne suis plus disposé à sacrifier des soldats russes dans une guerre de guérilla contre des hordes de fanatiques armés par l’OTAN. Nous avons suffisamment de forces et de moyens techniques pour conduire l’Ukraine à une capitulation totale » (général Sourovikine, commandant du front russo-ukrainien).

– Source : Alawata Rebellion

Source : ZE Journal

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