Juan Branco : Stéphane Noël, Président du Tribunal Judiciaire, souhaite, en urgence, me faire radier du Barreau de Paris.
Le pouvoir, par l’intermédiaire de son serviteur Stéphane Noël, Président du Tribunal Judiciaire, souhaite, en urgence, me faire radier du Barreau de Paris.
Le Président du Tribunal Judiciaire de Paris est la pièce maîtresse du pouvoir sur l’appareil judiciaire.
Il est notamment celui qui, personnellement ou par délégation, décide de la distribution des juges d’instructions sur les affaires pénales, s’assurant qu’elles soient flêchées de façon convenable, atterrissant sur le bureau d’un ancien procureur récemment nommé, un juge d’instruction incompétent, ou au contraire, sur un esprit radical et acharné, selon l’intérêt
Il n’a aucune compétence pour saisir le Barreau, qui est statutairement indépendant.
C’est pourtant ce qu’il a fait en la présente situation.
Ce Président du Tribunal Judiciaire, nommé par Emmanuel Macron, s’est fait transmettre des pièces d’un dossier d’instruction couvertes par le secret, me concernant, en violation et recel de violation du secret de l’instruction, et les a utilisées pour saisir mon bâtonnier.
Il l’a fait en des termes injurieux, menaçants, affirmant que le traitement de mon cas déterminerait l’avenir des relations entre le Tribunal et le barreau de Paris.
Je ne sais pas si vous avez conscience de ce que cela implique.
Un Président du Tribunal Judiciaire, en dehors de toute attribution, en commettant d’un délit, a, de façon assumée, fait chanter un bâtonnier pour obtenir la radiation d’un avocat ayant défendu les principaux opposants au pouvoir qui l’a fait nommer.
Un avocat, qui a passé les sept dernières années à défendre les ennemis principiels du pouvoir, de Piotr Pavlenski à Julian Assange en passant par Ousmane Sonko, Kemi Seba, Jean-Luc Mélenchon, Damien Tarel, Alexandre Juving-Brunet, Christophe Dettinger, Zoé Sagan, les convois des libertés, les grands frères, les militants guyanais de Trop Violan’s, des victimes, dont un policier, de l’attentat de Nice recherchant les responsabilités de l’Etat, les principaux responsables des politiques migratoires européennes… et une infinité de citoyens anonymes.
Des hommes et des femmes de tout bord politique qui avaient pour point commun de s’être opposés au pouvoir, ou d’avoir été persécutés par ce dernier.
Je l’ai cher payé, que d’avoir défendu, très souvent bénévolement, des citoyens en des procédures contre des directeurs de PJ, des préfets, des procureurs, des ministres, ayant commis des violences et des violations inacceptables du droit.
Je l’ai cher payé, au point où ceux-ci ne se sont pas gênés pour se venger, multipliant les procédures, non contre eux, mais contre moi, tentant de me faire payer des défenses de rupture qui souvent les déstabilisaient.
Qui m’ont permis de gagner des procès et obtenir des relaxes en des procédures pénales intentées par Emmanuel et Brigitte Macron, Gérald Darmanin, Didier Lallement au cours de cette période…
D’accompagner un peuple, le Sénégal, en sa quête de souveraineté.
D’empêcher que l’on retire sa nationalité, à un homme, Kemi Seba, coupable d’avoir pensé.
De sorte que les menaces, les intimidations, les violences, se sont multipliées.
Jusqu’à en arriver ici.
Le contexte est le suivant.
J’avais déjà fait l’objet d’accusations ignominieuses ayant été relayées en des centaines de publications, dont un ouvrage, Ministère de l’Injustice, a révélé qu’elles étaient le fruit de délits commis par une magistrate, Hélène Davo, conseillère justice de l’Elysée, depuis été promue de façon si outrancière que tous les syndicats de la magistrature s’en étaient indignés.
L’objectif était de me broyer. M’humilier, moi, mes proches, tous ceux qui m’ont accompagné.
C’était une affaire soigneusement préparée. Mais qui a capoté.
Trois ans d’instruction ont cependant permis de fouiller dans les tréfonds de mon intimité, allant jusqu’à ce que ma mère et ma soeur soient interrogées par ce pouvoir déliquescent, traînées en des commissariats de police pour se voir interrogées au sujet de mon intimité.
Je ne sais pas si vous mesurez le niveau de violence, et d’indécence.
J’ai tenu, toutes ces années, silence sur cette persécution indécente, qui a amené à des perquisitions de mon domicile en dehors de tout cadre légal, à des surveillance des personnes que j’aimais et des témoins qui me protégeaient, à des restrictions de sortie du territoire qu’il a fallu renverser.
J’ai encaissé sans broncher. Sans en parler. Des centaines d’articles, à chaque étape, paraissaient.
Le 1er juin, alors que le larbin d’Emmanuel Macron, Macky Sall, massacrait son peuple en toute impunité, j’ai à nouveau été convoqué pour, une nouvelle fois, tenter de m’humilier.
La goutte de trop.
J’ai alors décidé de m’en défendre, et après avoir encaissé en silence, j’ai étayé, de manière factuelle et détaillé, ce dont il s’agissait, en une longue publication démontant sans doute possible la pitoyable entreprise visant à me mettre en difficultés.
Ce sont ces tweets qui, désormais, justifient, à la veille d’une échéance électorale cruciale, que l’on cherche de façon précipitée à me radier, à grand renforts de publicité.
Jusqu’à mobiliser des journalistes AFP aux audiences interlocutoires pour s’assurer que cela soit su.
Des tweets. Là où des confrères, condamnés à des peines de prison pour des délits de corruption, de tentative d’achat de magistrats, n’ont jamais été ne serait-ce que convoqués.
Nicolas Sarkozy, si tu m’entends.
Et surtout, pour des faits qui sont sans rapport avec mon métier.
En sept ans d’exercice, je n’ai jamais commis la moindre faute. Des dizaines de procédures ont été intentées afin de tenter de me nuire. En tous domaines.
Pénal, civil, disciplinaire.
Aucune n’a prospéré.
Mais j’ai eu le tort de dire et de défendre la vérité. Cela me vaut non seulement cette tentative d’élimination, mais aussi une convocation à un placement en garde à vue.
Je dois vous le dire, en cette affaire, le Premier ministre est directement impliqué.
Ce même premier ministre, qui en un 7 à 8 historique, m’accusait publiquement à l’égard – excusez du peu – de le persécuter depuis qu’il était enfant.
Ce même premier ministre dont la soeur, avocate sans carrière recrutée, comme par hasard, par l’un des plus puissants cabinets d’affaires récemment, m’a publiquement menacé, faisant explicitement référence à cette me procédure judiciaire à laquelle son frère est directement impliqué. Dont les menaces, injures et intimidations à l’égard d’un avocat, enregistrées, prouvées, n’ont jamais été sanctionnées.
Ainsi va la macronie. Ainsi va ce pays.
Ainsi va ce pouvoir, qui n’avait pas hésité à me faire kidnapper et menacer de perpétuité à 5000km de mon domicile, avant, devant la pression populaire, de devoir reculer.
Pour préserver ses intérêts. Pour laisser massacrer.
Nous sommes à la veille d’échéances qui menacent de le balayer et de le dévaster.
L’urgence donc.
Au 25 juin 2024. Pas de renvoi possible. Les conditions matérielles, le droit même n’y feront rien.
Me radier, avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’ils ne perdent les leviers.
Avant que je puisse, à nouveau, les menacer.
Je ne me rendrai pas à cette convocation. Si le barreau souhaite se déshonorer, en de telles circonstances, qu’ils le fassent.
Ils devront, seuls face à l’histoire, l’assumer.
Source : Facebook
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