Jérôme Rodrigues: un tir de LBD a bien eu lieu au moment de sa blessure, selon l’IGPN
L’enquête de la police des polices consultée par « Le Parisien » est formelle et vient contredire ce que disait jusque-là Christophe Castaner.
GILETS JAUNES – La police des polices confirme ce que plusieurs observateurs, dont la presse, avaient relevé: un tir de lanceur de balles de défense (LBD) a bien eu lieu dans les secondes qui ont précédé la blessure de Jérôme Rodrigues, samedi 26 janvier place de la Bastille à Paris.
Selon les informations du Parisien, cette conclusion se fonde sur « deux éléments »: l’étude des différentes images disponibles ainsi que la remise du rapport du policier à l’origine de ce tir. « Dans ce document, rendu mardi soir à sa hiérarchie puis transmis à l’IGPN, il reconnait avoir tiré, mais sans toucher Rodrigues », relate le quotidien, précisant que le fonctionnaire de police est un « gardien de la paix rattaché à la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) des Hauts-de-Seine ».
Mais pourquoi cette « remontée d’informations tardives », comme le déplore une source proche du dossier? À en croire les sources citées par le quotidien, le gardien de la paix aurait bien signalé son tir, comme le veut la procédure, mais se serait trompé dans l’horaire. Ce qui aurait conduit le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, à estimer que « le seul fait constaté » à ce moment précis était le jet d’une grenade de désencerclement.
Alors que Jérôme Rodrigues soutient mordicus avoir été blessé par cette arme tant décriée, le ministère de l’Intérieur maintient sa version. « À cette heure, aucun élément de l’enquête ne permet d’affirmer que la blessure de Jérôme Rodrigues est causée par le tir de LBD. Les séquences montrent au contraire que le policier effectue un tir latéral pour viser un groupe de casseurs, pas le manifestant », souffle une source au Parisien.
« Aucun élément contenu dans cette note ne permet d’affirmer ou d’infirmer l’une ou l’autre des thèses », insiste auprès de l’AFP le ministère de l’Intérieur. « C’est à l’IGPN qui mène l’enquête sous l’autorité du parquet de Paris, qu’il appartient d’établir les faits. Le ministère de l’Intérieur communiquera à l’IGPN l’ensemble des documents dont il aura connaissance », a poursuivi Beauvau.
Source : Le HuffPost
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