Jaune contre rouge
Au fil des dernières élections, nous constatons la récurrence de nos échecs. Devons-nous prendre acte le mot de l’infâme Mao « Zé tou » qui disait « De défaite en défaite jusqu’à la victoire » ? Perdre une guerre est une chose, se tromper de guerre est une autre. Elle est bien pathétique et les gauchistes n’arrêtent pas de s’y fourvoyer.
Nous avons vu dès Juillet 2021 (voir article sur Breizh info) la soumission totale des forces rouges au nouvel ordre mondial sous prétexte « … de barrer la route à l’extrême droite ». Depuis 2002 la tactique réussit pleinement. Comment des gens farouchement opposés au capitalisme, aux forces de la spéculation, à l’oligarchie financière peuvent-ils soutenir la politique Macronienne, fer de lance de ce qu’exècre leur dogme de base ? En un mot, sont-ils des complets idiots, incapables de comprendre ce paradoxe ? Nous pensons que non seulement ils ne comprennent pas l’antinomie de leurs actes, mais qu’ils ne comprennent même pas leurs réels intérêts de classe. Au nom de quoi ? En vertu de son opposition au supposé fascisme montant qui par ailleurs et historiquement parlant est un de ses fruits idéologiques. En bref, c’est des abrutis.
Nous ne pouvons pas leur en vouloir car depuis Tournadre, ces troupes sont manipulées par le grand capital. Elles n’ont toujours pas compris la manœuvre de la loi Weldeck-Rousseau de 1884 qui a fragmenté le monde du travail et la cause ouvrière en divers pôles antagonistes. Elle ne venait que renforcer l’œuvre de scission sociétale de Hegel, Marx et tous les autres bras cassés bien embourgeoisés. Est-il utile de rappeler ici le financement de Lénine et de Trosky par la haute finance Anglo-Américaine ?
Les intérêts de la toute nouvelle classe des laborieux sont bafoués depuis la loi Le Chapelier de 1791. Dans la période, il y a bien eu St-Yves d’Alveydre qui essaya de remettre au goût du jour ce qu’il appelait la Synarchie, soit l’intérêt commun. Les Templiers ont échoué en leur temps, alors dans ce tumulte historique du 19ème siècle où personne ne comprend à rien à rien sinon les tireurs de ficelles, comment l’élite financière mondiale aurait-elle pu échouer ? À noter aussi que les actionnaires du journal de Jaurès « L’humanité » étaient de bons gros capitalistes (1) et que les principes sociaux écrits et encensés dans ses pages n’étaient pas appliqués aux employés du journal, comme c’est curieux.
Pour ne parler que de M. Biétry, député de Brest, sa vie, son analyse, son combat, sa lutte parmi les ouvriers jaunes contre les rouges permet de nous mettre la puce à l’oreille. Sa collaboration avec M. Japy, plus grand industriel de la période fut dans la bonne voie du bon sens et de l’équité sociétale. Ce binôme n’eut pas réussi à vaincre la coalition capitalo-marxiste, ce qui fut et reste très dommageable pour l’intérêt de tous (2).
La disparition des corporations voulue par la loi Le Chapelier déjà évoquée engendra dans ce siècle un recul social sans précédent. Il en était fini de tous les actes sociaux que les corporations prodiguaient (de l’enseignement à la retraite en passant par les aides sociales). Dans ce nouveau contexte social, l’injection de l’idée de la lutte des classes fut très utile pour faire oublier l’ancienne cohérence bienfaisante du monde laborieux à travers les corporations. Elle induisit la désolidarisation au sein même des travailleurs et des patrons. Le capitaine industriel n’avait que faire des problématiques de l’artisan, de l’indépendant ou du paysan. Idem l’ouvrier métallurgique ne se sentait en rien concerné des conditions particulières d’une dentellière ou d’un mineur. Chacun ne se débattait plus que pour sa cause individuelle et spécifique. C’est la fragmentation de la société bien utile pour l’élite. C’est l’apothéose du diviser pour régner. Nous en sommes toujours là.
Tous les théoriciens de l’époque (Hegel, Marx, Proudhon, Guesde…) ont réussi le tour de force de politiser l’acte social. Or le bien-être social n’est pas la résultante dogmatique d’une théorie, mais bien celle d’une volonté commune basée sur l’équité sociétale. La résolution de l’intérêt général n’était plus et ceci délivra des errances infinies qui nous accablent encore de nos jours. La mise en application des théories fumeuses Marxo-Léninistes ont produit des millions de morts de par la planète. Mao et Pol Pot ont rendu ridicule Staline dans la proportion génocidaire de leur folie. Les délires du « Grand bon », de la révolution culturelle et des centres de « rééducation » sont des exemples dramatiques (3). Pourtant on trouve encore actuellement des gens qui idolâtrent ce modèle. Ce sont eux qui nous barrent la route à chaque élection au plus grand profit du capitalisme mondial.
Nous avons bien compris que les forces rouges ne sont pas en adéquation avec leurs idéaux de base. Dans leur comportement de béotien, elles ont trahi depuis toujours les intérêts des travailleurs. C’est ce que se désolaient déjà M. Biétry et ses syndicats jaunes. La CGT et la SFIO ont bien trahi la ligue de la Paix et de la Liberté dont ils étaient membres en assurant à la bande de Poincarré qu’ils ne s’opposeront pas à l’entrée en guerre contre l’Allemagne. Ainsi le gouvernement de l’époque n’a pas eu besoin d’avoir recourt aux Carnet A de Boulanger et le Carnet B de Clemenceau pour arrêter les antimilitaristes et les opposants à la guerre. Depuis 1981, la trahison des syndicats et des partis de gauche est quotidienne et ce fait n’émeut pas grand monde.
Dans notre contexte actuel, le combat n’est plus une question de couleur politique ou de sensibilité. Il est dans la lutte contre l’hégémonie de l’oligarchie mondiale qui nous paupérise tous. L’action doit se focaliser sur notre volonté d’être des Hommes libres ou accepter l’esclavage qui se met en place. Être ou ne pas être esclave, telle est la question fondamentale du jour. Les forces rouges devraient être à la pointe de ce combat, or dans l’acte, elles sont complices dans la mise aux fers de l’humanité. C’est assez sidérant il faut bien en convenir. La seule chose que nous pouvons faire c’est d’ouvrir les yeux aux gauchistes que nous connaissons sur leurs incohérences. Ils se trompent d’ennemi. Il faut leur faire comprendre qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Mais si nous prenons en compte les études Pavloviennes ou celles de Gustave Lebon, c’est peine perdue. L’ingénierie sociale marche plein pot, ce qui prouve une fois encore que la réflexion propre n’existe guère. Pire, ne pas comprendre ses propres intérêts est un drame absolu. Ce manque de lucidité est affligeant. Aussi, il est de notre devoir de tenter tout de même cette action pédagogique. L’enjeu est trop important pour rester les bras ballants à se lamenter.
Pour finir, il est important de comprendre la similarité entre le capitalisme sauce ultra-libérale et le collectivisme opium du peuple. Ces deux concepts ne sont pas antagonistes. Ils participent à la même finalité tyrannique qui est finalement du domaine psychiatrique au développement morbide. L’un et l’autre propulsent une élite très restreinte qui met en esclavage le reste du collectif humain.
Prenons notre bâton de pèlerin et allons prêcher la bonne parole……
1)- Répartition du capital du journal : Lucien Lévy-Bruth 100 000 Fr – Picard-Lévy 100 000 Fr – Lévy Bram 25 000 Fr – Louis Dreyfus 25 000 Fr – Ely Rodrigue 2500 Fr – Salomon Reinach 10 000 Fr – André Blum 5 500 Fr – Jules Rouff 18 000 Fr – Henri Cesewitz 2 000 Fr – Aristide Briand 5 000 Fr – Charles Dreyfus 25 000 Fr – Pressensé 30 000 Fr – Jaurès 16 000 Fr. ⇒ Franc de 1904.
2)- Livres : Les Jaunes de France et la question ouvrière – Le socialisme et les Jaunes.
3)- Livres: Le livre noir du communisme – Le travail et l’usure – Le Bolchevisme et la Ploutocratie.
+)- La loi Waldeck-Rousseau mise en application le 21 Mars 1884 autorise les syndicats. La belle nuance est dans l’article 2 : Les syndicats ou associations professionnelles, même de plus de 20 personnes exerçant la même profession, des métiers similaires, ou des professions connexes concourant à l’établissement de produits déterminés, pourront se constituer librement sans l’autorisation du Gouvernement.
+)- La loi Le Chapelier (14-17 Juin 1791) suit la logique de la loi Allarde (2-17 Mars 1791). Cette dernière donnait la liberté de négoce et d’exercer une profession sans en avoir la compétence du moment que le déclarant paie au préalable la patente, et délivrait la libre concurrence (refrain bien connu). Cette loi interdisait les corporations, les assemblées et les attroupements des ouvriers. La négociation des salaires se faisait dès lors de gré à gré. Le 18 Août 1792, la loi se prolonge en détruisant l’Université et la faculté de médecine pour permettre aux candidats d’exercer la médecine sans en avoir ni la compétence ni le diplôme.
+)- Les carnets A et B de Boulanger du 18 Avril 1886 étaient sous la responsabilité de la gendarmerie. Le carnet A était la surveillance et le fichage des étrangers dans les départements. Le carnet B recensait les étrangers et les français soupçonnés d’espionnage et/ou d’antimilitarisme. En 1907, Clemenceau le complétait sur la surveillance des anarchistes. Puis en 1909, on y rajoute tous les français susceptibles d’être des antimilitaristes.
Signé : WD
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