L’ex-épouse de Frédérik Limol est sortie de son silence dans une interview au quotidien Le Dauphine Libéré ce vendredi. « J’avais lancé des alertes, des dizaines ! Je savais qu’il était dangereux, » affirme-t-elle au sujet du tueur des trois gendarmes d’Ambert.
Elle raconte que son ex-mari était violent avec elle, « il a essayé de m’étranger, j’ai pu me sauver« , qu’il la menaçait de mort, « je croyais qu’il nous tuerait tous« . Elle explique avoir alerté la police, les gendarmes et l’aide à l’enfance : « J’ai même écrit à Marlène Schiappa [alors secrétaire d’Etat en chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes]. Rien n’a été fait. On m’a dit à chaque fois qu’il allait certainement se calmer. »
Evacuée par la police la nuit du drame
Dans la nuit de mardi de mercredi des policiers sont venus à son domicile de Privas, en Ardèche, où elle vit avec son nouveau compagnon, leurs enfants et celui qu’elle a eu avec Frédérik Limol : « Ils sont venus nous mettre en sécurité, je les remercie. »
Elle explique que Frédérik Limol a soudainement changé en 2012, devenant violent et survivaliste. « _Quand j’ai accouché, il m’a donné une radio militaire, pour que l’on puisse communiquer en cas de fin du monde,_« se souvient-elle.
Je ne pensais pas que des innocents allaient mourir
Très « en colère » contre les institutions qui sont restées sourdes à ses appels à l’aide, elle dit aujourd’hui se sentir « coupable » : « Aujourd’hui, il y a quatre orphelins, si j’avais pu me faire entendre, on n’en serait pas là. J’ai tout essayé. »
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