«Invraisemblable», «scandaleux»… Cherbourg n’a plus de commissaire depuis 8 mois
Commissariat de Cherbourg (Manche). La plus grosse circonscription de police du département est dépourvue de commissaire. La Manche Libre/Jean Rioufol
Situation ubuesque dans cette ville de la Manche : le commissariat ne trouve pas de patron. Les autorités se renvoient la balle.
Après le désert médical… le désert policier ! Voilà près de huit mois que Cherbourg, quatrième ville de Normandie (avec 80 000 habitants), plus grosse circonscription de police du département de la Manche… n’a pas de commissaire !
Depuis le 1er juillet 2018, aucun candidat n’a en effet répondu aux différents appels lancés par le ministère de l’Intérieur. Une prime exceptionnelle mensuelle pouvant atteindre 1 000 euros a même été ajoutée aux conditions de recrutement. En vain… le fauteuil reste vide !
Une situation que ne comprennent pas nombre d’habitants, comme Michel, 61 ans : « C’est invraisemblable que dans une ville comme la nôtre, avec un port, des constructions de sous-marins, des chantiers navals importants, il n’y ait pas de patron au commissariat. Franchement, dans ces périodes agitées, c’est incompréhensible. Ça ne doit pas être si compliqué de dire à un jeune commissaire : On n’a personne à Cherbourg, tu y vas… »
Image négative
La région manquerait-elle d’attractivité ? Ou le poste lui-même ? Le maire (PS) de la ville, Benoît Arrivé, n’a aucun doute : Cherbourg paie d’une certaine manière ses très bons résultats en matière de sécurité. « La ville est réputée pour son faible taux de délinquance. Et ce ne serait donc pas très attractif pour un commissaire. Mais n’est-ce pas justement une raison pour continuer ce travail ? Ou alors les villes comme la nôtre en province doivent-elles s’habituer à ces conditions ? Si c’est le cas, il faut que le gouvernement nous le dise », estime l’élu.
« J’ai interpellé personnellement le ministre de l’Intérieur à plusieurs reprises. Or, depuis huit mois, rien n’a bougé. Nous sommes au cœur d’une agglomération qui compte des industries sensibles, un port où se pose la question migratoire. Est-ce que ce n’est pas de la responsabilité régalienne de l’État de régler cette situation. Franchement, c’est (…) Lire la suite sur LeParisien.fr
Source : Yahoo News
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