Intempéries dans les Alpes Maritimes: Macron «ne veut pas attendre» pour la reconstruction
Ce mercredi 7 octobre, Emmanuel Macron s’est exprimé au sujet des intempéries dans les Alpes-Maritimes. Il a annoncé débloquer 100 millions d’euros pour «ne pas attendre».
Yvan Andreoletti raconte que les gendarmes sont passés «par hasard» dans le quartier déjà évacué. «Nous, on était encore à l’intérieur, j’ai vu qu’il y avait quatre lampes torches sur la route. (…) Je suis sorti, j’ai crié, j’ai agité ma lampe.» La famille a ensuite été emmenée à la gendarmerie. «L’accueil a été super, on avait l’essentiel et on était en sécurité», affirme le couple.
Cette nuit-là, le militaire et ses collègues ont également évacué un EHPAD. «C’est une décision qui a dû être prise rapidement parce que ça devenait trop dangereux pour les résidents. On a pris l’initiative et la responsabilité d’évacuer les 72 résidents et les 10 soignants avec l’aide des pompiers de la ville pour les emmener jusqu’au CHU.»
Le «sacrifice ultime»
Interviewé par notre confrère de Nice-Matin, le commandant de la brigade de Tende, David Garcia, a fait part d’un récit incroyable. Vendredi 2 octobre, lui et sa brigade sont avisés qu’un agent départemental est porté disparu au niveau de Viévola. «On s’y transporte, la route s’est effondrée. J’arrive à crapahuter jusqu’à lui et il me dit »il faut que tu viennes, il y a 17 personnes dont des enfants qui ont de la boue jusqu’à la taille et sont bloquées par les rondins de bois »». David Garcia, l’agent et une policière municipale parviennent à secourir les 17 personnes et à les mettre en sécurité dans un gîte, en hauteur.
Les trois collègues décident alors d’aller sécuriser une autre partie du secteur de Viévola mais sont pris en étau entre deux portions de routes effondrées et manquent d’être emportés dans la Roya en crue. «L’agent fait alors preuve d’un sang froid remarquable. Il immobilise son véhicule contre un mur, on sort par la fenêtre avant passager et on saute un mur. A ce moment-là on se croit en sécurité mais autour de nous des cailloux de la falaise tombent.» Ils prennent alors l’initiative de rejoindre le village de Tende à pieds. «On entreprend une marche par les montagnes, par des parcours improvisés car les chemins existants étaient démolis. On est parti vers 5 heures et nous sommes arrivés à 11 heures.»
Le commandant de la brigade de Tende refuse d’être considéré comme un héros. «Les héros, il y en a beaucoup plus qui travaillent bénévolement pour la mairie parce que ce sont des civils qui se mettent à la disposition des gens, déclare-t-il avant d’ajouter : Nous, on a fait notre travail de gendarmes. Un des principes déontologiques de la gendarmerie c’est être capable au sacrifice ultime pour secourir des gens.»
Source : Le Figaro
Laisser un commentaire