INFO LE POINT. Tentative de suicide d’un policier en fonction à l’Élysée
VIDÉO. Le jeune homme de 24 ans a usé de son arme de service dans les vestiaires de la compagnie de garde de l’Élysée.
Le coup de feu a brisé le silence de cathédrale. Dans la nuit de vendredi à samedi, un tir a retenti non loin de l’Élysée, au commissariat du Grand Palais, où se trouvent les vestiaires des policiers de la compagnie de garde de l’Élysée. La compagnie de garde du Château est constituée d’effectifs de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Le policier de 24 ans est affecté en brigade de nuit. Il est chargé de la surveillance des allées et venues autour du palais présidentiel et de repousser les personnes qui voudraient s’aventurer sur le trottoir de l’entrée principale de la demeure du chef de l’État sans autorisation.
Le mal-être des forces de l’ordre connaît un pic actuellement avec la crise sanitaire. Elles reprochent à leur tutelle de ne pas se préoccuper de leur santé alors que près de 10 000 d’entre eux sont dans l’incapacité d’exercer leur mission, soit parce qu’ils sont infectés par le virus, soit parce qu’ils sont confinés pour une présomption de maladie.
Couvercle sur la colère
Difficile de dire, à ce jour, si le geste qui a failli être fatal au gardien de la paix est en rapport avec ses conditions de travail. Les autorités, toujours promptes à mettre un couvercle sur la marmite de la colère, évoquent une peine de cœur.
Le fonctionnaire a été hospitalisé en urgence absolue. Il a mis le canon de l’arme dans sa bouche, avant d’appuyer sur la détente. Selon nos informations, ses jours ne sont plus en danger, aucun organe vital n’ayant été touché.
Un suicide en 2017
En octobre 2017, un gardien de la paix de 38 ans, de la compagnie de garde de l’Élysée, s’était suicidé avec son arme de service. Il était père de deux enfants.
Réputée calme, la mission de sécurisation du palais présidentiel n’est pourtant pas un long fleuve tranquille. Outre la pression hiérarchique et le personnel qui entoure la personne du chef de l’État – dont le développement de « l’affaire Benalla » est une illustration –, le fonctionnaire est contraint dans tous ses faits et gestes. En même temps qu’il doit assurer la sûreté aux abords du palais. Certes, la sécurité matérielle a été renforcée sous la présidence d’Emmanuel Macron. Un seul trottoir de la rue du Faubourg-Saint-Honoré est accessible aux passants, des plots ont été installés à l’entrée de la rue principale, détournant le flot de circulation dans les rues adjacentes.
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Attaque au couteau en mars
Toutes ces précautions n’ont pas empêché une femme de 45 ans, connue des services de police, armée d’un couteau, de s’en prendre à une fonctionnaire de police de la compagnie de garde de l’Élysée le 17 mars, jour de conseil des ministres. Elle a été désarmée in extremis par un collègue CRS en faction à ses côtés. L’auteure avait enjambé la barrière de sécurité. Placée en garde à vue, où elle a confié avoir voulu se suicider en agressant un policier, elle a été internée à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
Interrogé par Le Point sur la tentative de suicide du gardien de la paix de 24 ans, l’Élysée n’a pas répondu à nos sollicitations.
Source : Le Point
L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) souhaite à ce collègue policier un prompt rétablissement et espère le soutien de sa hiérarchie pour les semaines ou mois avenirs. Quant à ses collègues nous savons qu’ils seront présents pour lui.
Rappelons que depuis le 1er janvier 2020 à ce jour, 7 Policiers et 1 Gendarme se sont donné la mort.
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