Incendies à Molène. Des excuses et un maintien en détention
Photo Stéphane Jézéquel / Le Télégramme
« Je tiens à présenter mes profondes excuses pour les biens et les souvenirs détruits, auprès de gens chez qui j’ai travaillé, des personnes de gentillesse et de bon coeur ». Les excuses de l’homme interpellé après les incendies à Molène n’ont pas suffi, ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Brest. Il devra rester en prison au moins jusqu’au 15 décembre où sera examinée l’affaire.
Lors de l’audition menée par les gendarmes venus en force vendredi sur l’île de Molène, il a reconnu la série d’incendies volontaires déclenchés sur l’île depuis deux mois, dont le dernier ayant entraîné la destruction totale d’une maison et le toit brûlé d’une autre, deux maisons mitoyennes dans le sud de l’île. Ce lundi à Brest, l’artisan couvreur a demandé un délai afin de préparer sa défense.
Pris d’un début de malaise
Survêtement du Barça sur le dos, il s’est approché livide et presque chancelant au micro. L’auto-entrepreneur, âgé de 35 ans, domicilié à Guilers, a rapidement montré des signes de faiblesse. Dodelinant de la tête, il a été pris d’un début de malaise avant d’accepter la suspension de séance proposée par la présidente.
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A son retour, il présentait ses excuses aux victimes des incendies à répétition sur l’île de Molène. Interpellé par les gendarmes venus en force sur l’île vendredi, il n’aurait pas cherché à nier les faits. Il a reconnu les départs de feu dans la maison insulaire, le feu de chaises en plastique sur la terrasse de l’hôtel de l’île, le Kastel an Daol, et le terrible incendie qui a ravagé les deux maisons secondaires dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Pas d’explication à ces gestes »
« Il ne sait pas ce qu’il se passe dans sa tête lorsqu’il boit de l’alcool ». Son avocate demandait une expertise psychiatrique. « Il avait cessé de boire, il est suivi pour cela mais c’est au contact d’un îlien qu’il a recommencé à Molène. Il n’a pas d’explication à ses gestes ».
En état de récidive légale pour des faits similaires (jusqu’en février 2018), il encourt non pas dix ans de prison mais une peine maximum de 20 ans d’emprisonnement.
En raison du risque de renouvellement de l’infraction et de l’absence de garantie de représentation à la prochaine audience, le tribunal décidait son maintien en détention jusqu’au 15 décembre. Le jeune homme repartait vers la maison d’arrêt, sous les yeux attristés des membres de sa famille venus nombreux dans la salle.
Source : Le Télégramme
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