Ille-et-Vilaine. « Il faut avoir peur de l’accident, pas du gendarme »
Entré dans la gendarmerie en 1987, le capitaine Fabrice Bourdiec a passé une bonne partie de sa carrière dans des unités motocyclistes. | OUEST-FRANCE
Le capitaine Fabrice Bourdiec vient de prendre le commandement de l’Escadron départemental de sécurité routière, basé à Rennes. Le gendarme, âgé de 53 ans, entend tout mettre en œuvre pour faire baisser le nombre de tués et de blessés sur les routes d’Ille-et-Vilaine.
En prenant ses fonctions début août à Rennes, le capitaine Fabrice Bourdiec n’a pas tardé à décorer son bureau aux couleurs des différentes régions et pays où il a été missionné, en écho à sa longue carrière dans la gendarmerie nationale. « Je suis un vieux soldat », sourit le nouveau commandant de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR 35).
À 53 ans, ce natif du Morbihan, dont les attaches familiales sont au Cap-Sizun, effectue son retour en Bretagne, après deux ans au poste de commandant second de l’EDSR du Calvados, à Caen. « Ici, j’entends mettre à profit l’expérience que j’ai acquise en matière de lutte contre l’insécurité routière », indique celui qui a passé une bonne partie de sa carrière dans des unités motocyclistes.
À l’EDSR d’Ille-et-Vilaine, 73 gendarmes sont sous ses ordres, répartis au sein de trois pelotons motorisés (Rennes, Bain-de-Bretagne, Fougères) et trois brigades motorisés (Saint-Malo, Vitré, Redon).
« Il faut diminuer le nombre de tués »
Quels sont ses objectifs ? « En matière de chiffres, il s’agit de continuer à faire baisser le nombre de blessés et d’accidents sur les routes du département. Il faut aussi tenter de diminuer le nombre de tués, qui est actuellement supérieur que l’année dernière à la même période, détaille le capitaine Bourdiec. Cet objectif passe par des actions de dissuasion, de la présence, mais aussi de la prévention ».
« Plus globalement, la politique qu’il faut que l’on mène, c’est de réussir à faire prendre conscience aux conducteurs qu’il faut avoir peur de l’accident, pas du gendarme. Les gens doivent se dire : si j’ai bu, je ne prends pas la voiture parce que j’ai peur de me tuer ou de tuer quelqu’un, pas de perdre mon permis. » Et le gendarme de rappeler que l’alcool est toujours présent dans un tiers des accidents.
« Les jeunes sont mieux formés aujourd’hui »
L’officier entend également mettre l’accent sur la sensibilisation des populations les plus vulnérables sur la route : les deux-roues, les seniors et les jeunes conducteurs. « En ce qui concerner ces derniers, il y a une problématique certaine avec les stupéfiants, mais je pense malgré tout que les jeunes sont mieux formés et plus raisonnables aujourd’hui qu’il y a 15 ou 20 ans. C’est encourageant ».
Plus largement, Fabrice Bourdiec souhaite que les femmes et les hommes sous ses ordres luttent contre toutes les formes d’atteinte aux biens et aux personnes. « Le métier change, explique-t-il. Si la sécurité routière demeure notre principale activité, nous sommes amenés à travailler plus globalement sur la sécurité des mobilités. La délinquance utilise aussi les réseaux routiers, avec le transport de stupéfiants, les voitures volées et les trafics divers ».
Source : Ouest-France
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