Il y a plus de trente ans, le journaliste Jean-Claude Bourret avertissait déjà que nous n’étions pas en démocratie
Voir en fin de publication le commentaire de Annwn qui enrichira la culture générale sur ce sujet complexe où les mots doivent avoir un sens.
par Joseph Stroberg.
Il y a plus de trente ans, le journaliste Jean-Claude Bourret avertissait déjà que nous n’étions pas en démocratie et que nous sommes manipulés par les grands groupes financiers internationaux.
source : Médiapart
Superbe analyse de Jean-Claude Bourret, un journaliste INDÉPENDANT clairvoyant et honnête … « Démocratie ? »…
… JCB démontre très clairement :
« L’arnaque est énorme et elle est valable dans tous les pays “démocratiques”… «
Démocratie ?
L’arnaque est énorme et elle est valable dans tous les pays « démocratiques ».
Quand tu en prends conscience – car il faut réfléchir et prendre un peu de hauteur – c’est flippant, comme disent les djeuns.
1ère arnaque : la démocratie qui prévoit qu’est élu, et donc représentant du Peuple, celui qui obtient 50% des suffrages + une voix.
Ainsi, s’il y a mille votants, est élu, celui qui obtient au moins 501 voix , c’est à dire la moitié de mille + une.
Première arnaque : en quoi un « élu qui obtient 501 voix, est-il plus légitime que son adversaire qui en a obtenu 499 ? »
Mais l’arnaque démocratique ne s’arrête pas là.
En donnant tous les pouvoirs au vainqueur selon les « normes » imposées par ceux qui nous dirigent, normes, tellement ressassées qu’elles semblent évidentes, et en confiant à l’élu, tous les pouvoirs au détriment du perdant… pendant TOUTE la durée de son mandat, on crée un système potentiel de dictature soft.
On le voit avec le dossier « retraites », ou chacun comprend bien qu’il y a beaucoup d’intérêts cachés – dont ceux des fonds de pension – et qu’il s’agit pour Macron d’exécuter, avant la fin de son mandat, un programme pensé pour lui par des « intérêts » financiers supérieurs.
Mais l’arnaque démocratique est beaucoup plus vaste. Indépendamment de la réflexion qui doit être la nôtre sur le thème : en quoi un « élu » ayant obtenu un peu plus de la moitié des votants est-il légitime à posséder d’un coup tous les pouvoirs, et à prendre toutes les décidions sans consultation du Peuple, pendant toute la durée de son mandat ?
Il y a cette autre question :
Pourquoi les médias – et accessoirement la Constitution – n’exige – t ils pas que l’élu ait obtenu au mois la MOITIÉ des électeurs INSCRITS ?
Car prenez l’élection de Macron, dont chacun, y compris les Macroniens peut constater :
- que le jeune homme, désigné comme président par BHL alors que Macron, totalement inconnu, venait d’être nommé, ministre de l’Économie (poste clef) sous Hollande, a bénéficié pendant un an d’une hallucinante campagne de presse , faisant la une de dizaines de grands magazines, grâce aux « médias » propriété de ceux qui nous dirigent, sans compter son passage sur les TV propriétés d’amis milliardaires ?
- que ce même jeune homme, étant devenu l’un des deux finalistes face à Le Pen, cette dernière étant diabolisée, comme son père l’a été pendant 40 ans, étant l’adversaire idéale face à Macron : combien de mes amis ont voté Macron pour faire barrage à Le Pen ?
Et ceux qui nous dirigent espèrent bien nous refaire le coup en 2022, afin de faire réélire leur poulain, qui détruit tous les acquis sociaux pour brader au privé (hôpitaux, SNCF, éducation nationale, forces de l’ordre, retraites, EDF/gaz, Banque de France, industrie pharmaceutique, etc.) Il s’agit là d’une des multiples manifestations de manipulations des peuples, la France n’étant pas, et de loin, la seule à pratiquer cette arnaque : on le voit par exemple aux USA ou seuls sont candidats… des milliardaires !
– Énorme arnaque encore, lorsque l’on entend des députés LREM, nous expliquer qu’il représentent « la majorité » du Peuple, et qu’il sont donc légitimes à mettre en place des réformes – comme les retraites – face à une opposition, nécessairement minoritaire.
– Or le 23 avril 2017, 1er tour des présidentielles, et malgré une énorme campagne de soutien à Macron de la part des TV et magazines, propriétés de ses amis oligarques, Macron n’a obtenu que…18,1% des inscrits, soit 8,6 millions de voix sur 47,5 millions d’inscrits.
Au second tour, grâce à l’épouvantail Le Pen, Macron a obtenu 20,7 millions de votes, soit… 43,6% des inscrits.
Ce qui veut dire que : 56,3% des électeurs n’ont pas voté Macron.
On constate donc cette énième arnaque démocratique… qui ne concerne évidemment pas que Macron, mais TOUS les présidents de la Vème… à l’exception de de Gaulle : tous ont été élus… avec moins de la moitié des électeurs inscrits !
Et on voudra bien m’épargner l’élection de Chirac face à … Le Pen… Je n’oublierai jamais ces jeunes citoyens manipulés, défilant entre les deux tours avec des pancartes « votez escroc, pas facho ! »… C’est à dire que ces jeunes là, connaissaient déjà Chirac à travers de multiples affaires, dénoncées par quelques journaux, mais préféraient un magouilleur à un « fasciste »… On saura plus tard, que Le Pen, présent au second tour, avait soudain eu… très peur de devenir président !
Oui, belle démocratie que la nôtre que l’on peut résumer ainsi :
le système mis en place par l’oligarchie, permet :
- à des candidats d’être représentants du Peuple avec tous pouvoirs pendant la durée de leur mandat.
- à des candidats d’être élus avec… moins de la moitié des inscrits.
- d’éliminer complètement « l’opposition » aux vainqueurs, même si cette opposition représente 49,9% des votants.
La solution,
Elle est technique.
Prenez l’affaire des retraites à laquelle personne ne comprend rien (sauf ceux qui l’ont initiée dans les coulisses du pouvoir) : il suffirait de mettre au point un logiciel inviolable sur les smartphones ou ordinateurs, et de faire un référendum instantané : tu votes oui ou non, en cliquant sur une icône.
Cela permettrait à toute démocratie d’avancer : le pouvoir devrait être très pédagogue avant de lancer un référendum… qui ne couterait rien (pas de milliers d’écoles et de dizaines de milliers de citoyens pour recevoir les votes dans une urne, puis de « dépouiller » les scrutins… et dont les résultats seraient instantanés.
En attendant, via le 49/3 imaginé par Debré pour donner au général de Gaulle les pouvoirs de ses décisions, Macron continue de faire ou ceux qui nous dirigent lui ont dit de faire… ou plutôt… de défaire les acquis de nos anciens.
Jean-Claude Bourret
source : https://nouveau-monde.ca/fr/
Source : Reseau International
Un excellent commentaire sur cet article à ne pas rater :
« Il y a plus de trente ans, le journaliste Jean-Claude Bourret avertissait déjà que nous n’étions pas en démocratie. »
Lui qui a participé pleinement (inconsciemment ?) à la « Divine Comédie » qui dure depuis des siècles.
Si nous y étions, car nous y sommes depuis 1789, depuis les « Lumières » (Ténèbres serait plus juste).
C’est ce qui explique la situation catastrophique dans laquelle nous nous trouvons, et qui permet de mettre à la tête des Etats, les pires démagogues et malhonnêtes. Explication :
La démocratie est une illusion.
En effet, si l’on définit la « démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre. Il ne faut pas se laisser duper par les mots, et il est contradictoire d’admettre que les mêmes hommes puissent être à la fois gouvernants et gouvernés, parce que, pour employer le langage aristotélicien, un même être ne peut être « en acte » et « en puissance » en même temps et sous le même rapport. Il y a là une relation qui suppose nécessairement deux termes en présence : il ne pourrait y avoir de gouvernés s’il n’y avait aussi des gouvernants, fussent-ils illégitimes et sans autre droit au pouvoir que celui qu’ils se sont attribué eux-mêmes ; mais la grande habileté des dirigeants du monde moderne est de faire croire au peuple qu’il se gouverne lui-même ; et le peuple se laisse persuader d’autant plus volontiers qu’il en est flatté et que d’ailleurs il est incapable de réfléchir assez pour voir ce qu’il y a là d’impossible.
C’est pour créer cette illusion qu’on a inventé le « suffrage universel » : c’est l’opinion de la majorité qui est supposée faire la loi. Mais ce dont on ne s’aperçoit pas, c’est que l’opinion est quelque chose que l’on peut très facilement diriger et modifier ; on peut toujours, à l’aide de suggestions appropriées (sondages par exemple), y provoquer des courants allant dans tel ou tel sens déterminé.
C’est pour cela qu’on a pu dire que « l’opinion, c’est l’erreur du plus grand nombre ».
« Ce n’est pas le nombre qui compte, dit Gandhi, mais la qualité… Je ne conçois pas le nombre, ajoute-t-il, comme une force nécessaire dans une cause juste. »
Et René Guénon de confirmer : « L’avis de la majorité ne peut être que l’expression de l’incompétence. »
Ceci permet de comprendre pourquoi le pouvoir politique (comme le pouvoir religieux du reste) se fonde volontiers sur l’ignorance du peuple et s’accroît d’autant que les esprits sont faibles, les gens incultes.
Toute élévation du type humain demande un régime aristocratique : non pas celle due au hasard de l’hérédité et centralisée en une seule main, qui peut être despotique ou imbécile, et qui est une cause de ruine, de souffrances générales et de guerres perpétuelles, mais celle de l’Esprit.
La démocratie avilit en abaissant les bons, c’est une tyrannie qui s’exerce par un mouvement de traction morale, de bas en haut ; elle fait descendre, elle empêche les meilleurs de s’élever, elle abat les têtes qui dépassent le niveau des médiocres, empêchant ainsi l’éclosion des types supérieurs, elle supprime le respect et rend les petits insolents.
Insistons encore sur une conséquence immédiate de l’idée « démocratique » qui est la négation de l’élite entendue dans sa seule acception légitime. Ce n’est donc pas pour rien que « démocratie » s’oppose à « aristocratie », ce dernier mot désignant précisément, du moins lorsqu’il est pris dans son sens étymologique, le pouvoir de l’élite. Celle-ci, par définition, ne peut être que le petit nombre, et son pouvoir, son autorité plutôt, qui ne vient que de sa supériorité intellectuelle, n’a rien de commun avec la force numérique sur laquelle repose la « démocratie », dont le caractère essentiel est de sacrifier la minorité à la majorité, et aussi, par là même, la qualité à la quantité, donc l’élite à la masse. Ainsi, le rôle directeur d’une véritable élite et son existence même, car elle joue forcément ce rôle dès lors qu’elle existe, sont radicalement incompatibles avec la « démocratie », qui est intimement liée à la conception « égalitaire », c’est-à-dire à la négation de toute hiérarchie : le fond même de l’idée « démocratique » c’est qu’un individu quelconque en vaut un autre, parce qu’ils sont égaux numériquement, et bien qu’ils ne puissent jamais l’être que numériquement.
Une élite véritable ne peut être qu’intellectuelle, et c’est pourquoi la « démocratie » ne peut s’instaurer que là où la pure intellectualité n’existe plus, ce qui est effectivement le cas actuellement. Seulement, comme l’égalité est impossible en fait, et comme on ne peut supprimer pratiquement toute différence entre les hommes, en dépit de tous les efforts de nivellement, on en arrive, par un curieux illogisme, à inventer de fausses élites, d’ailleurs multiples, qui prétendent se substituer à la seule élite réelle. Et ces fausses élites sont basées sur la considération de supériorités quelconques, éminemment relatives et contingentes, et toujours d’ordre purement matériel. On peut s’en apercevoir aisément en remarquant que la distinction sociale qui compte le plus, dans le présent état de choses, est celle qui se fonde sur la fortune, c’est-à-dire sur une supériorité tout extérieure et d’ordre exclusivement quantitatif, la seule en somme qui soit conciliable avec la « démocratie », parce qu’elle procède du même point de vue.
Remarquons aussi que dans la Franc-Maçonnerie moderne, nous trouvons l’existence d’une « Maçonnerie mixte », ou « Co-Masonry », comme elle est appelée dans les pays de langue anglaise.
Cette « mixité » maçonnique représente tout simplement une tentative de transporter, dans le domaine initiatique lui-même qui devrait encore plus que tout autre en être exempt, la conception « égalitaire » qui, se refusant à voir les différences de nature qui existent entre les êtres, en arrive à attribuer aux femmes un rôle proprement masculin, et qui est d’ailleurs manifestement à la racine de tout le faux « féminisme » contemporain.
Démocratie, ,égalité et uniformité : de « l’homme-robot » au transhumanisme.
L’uniformité, pour être possible, supposerait des êtres dépourvus de toutes qualités et réduits à n’être que de simples « unités » numériques. Et c’est aussi qu’une telle uniformité n’est jamais réalisable en fait, mais que tous les efforts faits pour la réaliser, notamment dans le domaine humain, ne peuvent avoir pour résultat que de dépouiller plus ou moins complètement les êtres de leurs qualités propres, et ainsi de faire d’eux quelque chose qui ressemble autant qu’il est possible à de simples machines, car la machine, le robot, produit typique de notre Société, est bien ce qui représente, au plus haut degré qu’on ait encore pu atteindre, la prédominance de la quantité sur la qualité. C’est bien à cela que tendent, au point de vue proprement social, les conceptions « démocratiques » et « égalitaires », pour lesquelles tous les individus sont équivalents entre eux, ce qui entraîne cette supposition absurde que tous doivent être également aptes à n’importe quoi.
Cette « égalité » est une chose dont la nature n’offre aucun exemple, puisqu’elle ne serait rien d’autre qu’une complète similitude entre les individus. Mais il est évident que, au nom de cette prétendue « égalité » qui est un des « idéaux » à rebours les plus chers au monde moderne, on rend effectivement les individus aussi semblables entre eux que la nature le permet, et cela tout d’abord en prétendant imposer à tous une éducation uniforme. Il va de soi que, comme malgré tout on ne peut pas supprimer entièrement la différence des aptitudes, cette éducation ne donnera pas pour tous exactement les mêmes résultats. Mais il n’est pourtant que trop vrai que, si elle est incapable de donner à certains individus des qualités qu’ils n’ont pas, elle est, par contre, très susceptible d’étouffer chez les autres toutes les possibilités qui dépassent le niveau commun. C’est ainsi que le « nivellement » s’opère toujours par en bas.
« C’est toujours la même vieille tentation, écrit Louis Pauwels : convaincre les hommes de renoncer à leur autonomie, à leur singularité, à leur différence. À l’ère des machines et de l’informatique, beaucoup se prennent pour des robots. Or, les robots ne vivent pas. Ils n’ont pas d’intériorité. Ils ne connaissent qu’une loi, celle des tyrans qui les manipulent. » (Les dernières chaînes)
L’égalité c’est la fin d’une race, « tous dégénérés », « tous fous », tous égaux (et masqués) dans la bêtise ou dans la bassesse.
La sécurité relative de toutes les élites corrompues, de toutes les époques et de tous les pays car, en réalité elles sont toutes solidaires dans le mal, vient de ce qu’elles s’appuient sur l’ignorance universelle. Leur pouvoir séculaire, qu’il soit religieux ou politique se fonde sur l’ignorance du peuple et s’accroît d’autant que les esprits sont faibles, les gens incultes.
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »
Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
NB : Après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie. La démocratie est le vêtement dont se pare le pouvoir sous le prétexte qu’existe une représentation populaire. Mais cette représentation est, dans les faits, c’est-à-dire concrètement, catégorielle et non pas populaire parce que contrôlée par des partis politiques sous influence des puissances d’argent.
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