Il se faisait passer pour un gendarme
Au domicile du jeune homme, ont été retrouvés de nombreux effets liés à la gendarmerie. | Gendarmerie nationale
Pendant des mois, un jeune lorientais s’est fait passer pour un militaire. Il vient d’être démasqué.
Les faits remontent à début août. Le propriétaire d’un appartement situé à Lorient reçoit un courrier de son locataire. Il s’agit d’un préavis de congés, réduit à un mois pour mutation professionnelle, en vue de récupérer sa caution. L’attestation jointe porte des éléments propres à la gendarmerie. Un document qui fait tiquer le bailleur du fait, notamment, des nombreuses coquilles. Celui-ci contacte alors la brigade d’Auray où son locataire prétend travailler.
Aucune trace du jeune homme n’y sera trouvée, pas plus que dans les effectifs à l’échelle nationale. Le bailleur est entendu à la brigade comme témoin et indique également avoir vu à plusieurs reprises son locataire en uniforme, arme à la ceinture.
Tout un vestiaire…
Pour éviter tout vice de procédure, l’affaire est dépaysée, c’est la brigade de recherches de Lorient qui place en garde à vue le jeune lorientais. La perquisition est fructueuse. Dans le logement loué depuis quelques mois, ils retrouveront uniformes, calots, brassards, velcro réfléchissant, tant du GIGN que de la brigade cynophile, ainsi qu’une arme factice.
Durant l’audition, le mis en cause reconnaît les faits sans peine, presque dans un soulagement. Sa compagne, également entendue, tombe des nues : depuis des mois, elle croyait vivre aux côtés d’un gendarme.
L’activité professionnelle du jeune homme de 21 ans gravitait bien autour de la sécurité, mais dans la fonction d’agent privé. À l’issue de sa garde à vue, le 11 août, il s’est vu remettre une convocation au tribunal de Lorient, selon la procédure de plaider-coupable, pour faux, usage de faux et port illégal d’uniforme. La détention d’armes n’est pas retenue, d’autant plus que la copie factice de celle-ci n’a jamais été utilisée. L’audience est prévue début décembre.
La gendarmerie appelle à la vigilance sur la venue de gendarmes à domicile et conseille d’appeler le 17, en cas de doutes.
Source : Ouest-France
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