Il insulte les gendarmes pendant sept heures
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Après son interpellation le 20 août dernier, cet habitant d’Escames, près de Songeons, avait échappé à la comparution immédiate. Ce jeudi 20 octobre, devant le tribunal de Beauvais, Mathieu Michel, 24 ans, a pourtant sué à grosses gouttes pendant que les juges étaient partis délibérer. La représentante du parquet venait de requérir à son encontre une peine de 10 mois ferme, avec mandat de dépôt. Autrement dit : le jeune homme risquait d’être menotté à la barre sitôt la décision rendue et emmené directement en prison.
Il faut dire que Mathieu Michel a fait fort dans cette nuit du 20 août. Au volant de sa Citroën Saxo, il cherche à rentrer chez lui après une soirée d’anniversaire trop arrosée. À Blacourt, près de la Chapelle-aux-Pots, il perd le contrôle de sa voiture. Elle percute la clôture d’une propriété. Les riverains, alertés par le bruit de l’accident et les cris du conducteur, légèrement blessé, interviennent aussitôt. Mais le jeune conducteur conscient de son état alcoolique, veut absolument fuir avant l’arrivée des gendarmes. Les riverains le retiennent.
Il crache du sang
Quand les trois gendarmes de la brigade d’Auneuil interviennent, ils ont tout de suite affaire à un automobiliste très énervé. Ils doivent le maîtriser en le menottant aux mains et aux pieds. Pendant de longues heures, les militaires vont être copieusement insultés. L’homme s’en prend notamment à l’un des gendarmes, d’origine maghrébine, en lui tenant des propos racistes. Blessé lors de l’accident, il crache du sang sur les militaires, en leur disant qu’il est atteint du Sida. Il essaie de leur donner des coups de pied.
Un gendarme :« C’était vraiment hors du commun »
Il faut beaucoup de temps pour que Mathieu Michel se calme : il s’est emporté à hôpital où il est emmené puis encore à la brigade de gendarmerie. Les insultes fusent de 3 à 10 heures.
Les gendarmes se constituent rarement parties civiles en justice. Ils l’ont fait cette fois parce que « c’était vraiment hors du commun », dira le plus expérimenté des trois.
Le prévenu dit regretter les faits, qu’il met sur le compte de l’alcool, et il soutient qu’il n’est pas raciste. L’Isarien a été soulagé d’entendre qu’il était condamné à 10 mois de prison ferme (plus 8 mois avec sursis), mais sans mandat de dépôt. Ce qui ne l’a pas empêché de jeter un regard noir à la substitut du procureur en quittant la salle d’audience.
Source : Courrier Picard
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