Il faut ramener nos soldats à la maison !
La mort récente au combat de treize des nôtres au Sahel, s’ajoutant à d’autres, et avant les suivants, pose une question majeure. Leur sacrifice a-t-il un sens dans l’intérêt de la nation française ? Je ne le pense pas. Évidemment on exalte le sacrifice des sacrifiés. Une fois dit qu’ils sont morts pour la patrie, pour nous défendre, nos chefs semblent être exonérés de tout questionnement sur le sens de ce sacrifice. Une consolation : ceux qui sont tombés auront droit à un hommage présidentiel aux Invalides ; comme de coutume. Morts pour la France ? A 5000 km de chez nous, où ils sont moins de 5000 à lutter depuis cinq ans, par des températures extrêmes, dans un territoire grand comme dix fois la France ? Ces chiffres à eux seuls suffisent à faire pressentir l’inanité à terme de la mission. Bien sûr, dans certaines circonstances, la défense du pays peut commencer loin des frontières. Les risques seraient acceptables s’il pouvait être espéré que leur action là-bas annihile, ou au moins réduit, le danger chez nous.
Ce n’est pas le cas.
Malgré les efforts et la qualité de ces troupes, sur leur terrain d’action le danger grandit sans cesse. Les zones infectées par les djihadistes s’étalent. La population, travaillée par la propagande islamique et sans doute désabusée devant l’incurie de ses dirigeants officiels, nous est de plus en plus hostile et nous voit comme une armée d’occupation. Autrement dit nous sommes trop peu, surclassés, mal tolérés par des populations qu’on aurait pu espérer bienveillantes ; pas encore submergés, mais craignons que la menace grandissante contraigne nos maigres forces à consacrer l’essentiel de leurs moyens à se protéger elles-mêmes au détriment de la mission principale de destruction des bandes adverses. Nos alliés locaux ne valent rien. L’Europe n’est pas là, sauf pour un soutien parcimonieux dans les domaines logistique et de formation d’unités indigènes dont la médiocrité semble sans remède. A défaut d’engagement massif des Européens c’est mission impossible.
Et la ministre des armées ne trouve à dire qu’une chose : le combat sera long. Pas de quoi soutenir le moral ! Quels sont les buts de guerre ? Pas un mot. La lutte contre le terrorisme n’est pas un but. Le terrorisme n’est qu’un moyen. Il faut désigner l’ennemi. Mais on ne le fera pas car ce serait reconnaitre que l’ennemi c’est in fine l’Islam, dont on continue pourtant à accueillir chez nous, légaux ou non, les adeptes par foules de 3 à 400.000 par an. On envoie une armée squelettique là-bas pendant que l’invasion consentie continue chez nous. L’ennemi est dans la place mais on regarde au loin. Et pendant que nos gens se font tuer au Mali, on héberge chez nous, entre autres, 70 à 80.000 Maliens, au seul mérite d’avoir fui un pays en guerre. Autrement dit, on donne asile à des déserteurs et on envoie les nôtres se battre à leur place.
Mes compatriotes Français, dans ce pays où tout le monde a autant de droits que vous, quand ce n’est pas davantage, je crois qu’il y a un privilège que personne ne vous disputera. C’est celui d’aller vous faire casser la gueule quand un conflit éclate. Est-ce normal ?
Nous n’avons pas les moyens de lutter seuls aux limites extrêmes du désert dans l’espoir vain d’assurer notre sécurité ici. On ne peut pas compter sur le sacrifice lointain d’une minorité aussi motivée soit-elle pour pallier l’aveuglement et la lâcheté d’une classe politique qui se rend ici.
Il faut ramener nos soldats chez nous. Nous pourrions en avoir besoin prochainement.
Général (2S) Roland DUBOIS – VPF Ile de France
Source : Volontaires Pour la France
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