Hyères. Il pointe un laser sur un hélicoptère des gendarmes, l’équipage se pose pour l’interpeller

Pilotes pris pour cible par des pointeurs lasers : un fléau aux conséquences graves

Les pointeurs lasers sont devenus un véritable fléau pour les pilotes d’avions de ligne et d’hélicoptères, régulièrement pris pour cible. Les auteurs de ces actes, souvent inconscients des risques qu’ils font courir aux équipages, agissent pour s’amuser, sans réaliser les conséquences pénales sévères auxquelles ils s’exposent.

Vendredi soir, un jeune adulte de Hyères (Var) a appris cette leçon à ses dépens. Quelques minutes après avoir dirigé un pointeur laser vers un hélicoptère, il a été surpris par l’équipage en tenue de vol à son domicile pour l’interpeller. Le jeune homme avait eu la mauvaise idée de viser un aéronef des forces aériennes de la gendarmerie en plein hélitreuillage.

Vers 20h30, un équipage avait décollé de la base aéronavale de Hyères à bord d’un EC-135 pour tester un treuil suite à son entretien. La procédure impose de remonter une charge de 160 kg sur 90 mètres, nécessitant un vol stationnaire loin du sol, une manœuvre délicate et critique.

C’est à ce moment que la cabine s’est illuminée. « Outre le fait que l’équipage est déconcentré dans un moment délicat, il n’y a aucun moyen d’effectuer une manœuvre évasive à cet instant, il faut poursuivre en maintenant le vol stationnaire, mais c’est extrêmement dangereux », explique le colonel Martin Patier, commandant de la force aérienne Sud de la gendarmerie et pilote. Sous l’effet de l’éblouissement, le EC-135 s’est déporté de plusieurs dizaines de mètres.

L’équipage a pu repérer l’origine du rayon laser. Une fois le vol terminé et l’hélicoptère posé, les trois membres de l’équipage ont immédiatement sauté dans une voiture du service et se sont rendus à l’adresse repérée. Le jeune homme, auteur du coup de laser, a été interpellé et son pointeur, un modèle de classe 3, saisi. Il a été remis à la brigade de gendarmerie maritime de Hyères, en charge de l’enquête, et les trois membres d’équipage ont déposé plainte.

Poursuivi notamment pour mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la circulation aérienne, des infractions passibles de cinq ans de prison et 18 000 € d’amende, le jeune homme sera jugé par le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année.

Le colonel Patier rappelle : « Nous sommes spécialisés, pilotes, mécaniciens, mais nous sommes d’abord tous des gendarmes. » L’incident de vendredi soir, loin d’être anecdotique, souligne la gravité de ces actes irresponsables et les risques considérables qu’ils engendrent.

source : La Provence

Source : Police & Réalités

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