Hommages au colonel Beltrame hier à Bourges
La préfète du Cher Catherine Ferrier a lu un discours lors de l’hommage. © Agence BOURGES
À l’unisson du pays, le groupement de gendarmerie du Cher, à Bourges, et les compagnies de gendarmerie de Vierzon et de Saint-Amand-Montrond ont rendu hommage au colonel Arnaud Beltrame, hier matin.
Sous la pluie, diverses personnalités et les frères d’armes du gendarme tué lors de la prise d’otages menée par un terroriste islamiste, vendredi dernier à Trèbes (Aude), ont entonné la Marseillaise dans la cour du groupement, à Bourges. Le colonel Beltrame avait échangé sa place avec la dernière otage encore retenue dans le supermarché.
« Il a été jusqu’au bout de son engagement, a dit la préfète du Cher, Catherine Ferrier, lors d’un discours. C’est un acte héroïque qui honore son arme et la France entière. Le peuple de France s’engage à porter ce deuil et à ne pas oublier Arnaud Beltrame. Luttons, nous tous, contre la barbarie, la haine. Restons soudés, mobilisés, unis. »
Refus de serrer la main de la préfète
Dans le même temps, Emmanuel Macron, président de la République, a rendu hommage à « l’esprit français de résistance », lors d’une cérémonie aux Invalides, à Paris.
À l’issue de la cérémonie berruyère, un échange a eu lieu entre la préfète et deux représentants d’une association musulmane conviée, comme plusieurs autres, à l’hommage, qui ont refusé de lui serrer la main.
Selon leur interprétation de la religion, « on n’a pas le droit de serrer la main aux femmes, ont expliqué ces deux représentants de Ditib Vierzon (ex-association des travailleurs turcs de Vierzon). Mais on comprend que cela puisse choquer ».
Par la voix de son vice-président, Halil Nayir, Ditib Vierzon a indiqué hier soir avoir « adressé une lettre d’excuses à la préfète. Nous regrettons profondément ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas normal. »
Selon les services de l’État, des représentants de diverses associations musulmanes, réunis lundi en préfecture dans le cadre d’un projet de charte de l’imam dans le Cher, avaient émis le souhait de participer à cet hommage. « Il ne faut pas freiner une très bonne dynamique de dialogue, a indiqué la préfète, soucieuse de ne pas donner une trop grande portée à cet échange. Cette charte a pour but de dire que, dans le Cher, aucune association cultuelle musulmane ne se revendique de l’islam politique. C’est une réalité. L’idée, c’est d’être uni face au danger du terrorisme. »
Source : LE BERRY Républicain
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