Hitler est bien mort le 30 avril 1945 !

Même si des milliers d’officiers nazis et criminels de guerre ont pu sortir d’Europe par les »filières des rats » et se réfugier notamment aux USA, en Amérique du Sud ou au Moyen-Orient, Adolf Hitler ne s’est pas enfui dans un sous-marin et n’a pas vécu tranquille en Argentine ! En 2018, deux Français avaient apporté la preuve qu’il s’était bien suicidé dans son bunker.
- Hitler se suicide dans son Fürherbunker

Hitler arrive à Berlin le 16 janvier 1945 ; à la fin de février, il est obligé de se réfugier dans le bunker de 250m2 qu’il a fait construire sous le jardin de la Chancellerie du Reich car les Alliés bombardent constamment la ville. Parmi les fidèles qui l’accompagnent, sa maîtresse Eva Braun, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels et Martin Bormann, chargé des affaires administratives.
Les premiers soldats de l’Armée rouge entrent dans Berlin le 21 avril 1945 et la bataille de Berlin commence. Le 26 avril, les bombes russes explosent littéralement au-dessus de la tête de Hitler.une secrétaire son testament politique. Celui-ci épouse Eva Braun lors d’une courte cérémonie civile puis il dicte à une secrétaire son testament politique : il expulse le traître Hermann Goering du parti nazi et institue à sa place le grand amiral Karl Dönitz pour le remplacer à sa mort à la tête du IIIème Reich…Comme il a appris que les cadavres de son compère Benito Mussolini et de la maîtresse de celui-ci ont été pendus par la foule deux jours plus tôt, il donne l’ordre que son corps et celui d’Eva Braun soient entièrement brûlés.
Le lendemain, 30 avril 1945, les soldats soviétiques encerclent le bunker : Hitler fait ses adieux à une trentaine de personnes puis s’enferme dans sa chambre avec Eva Braun. Celle-ci absorbe une capsule de cyanure, Hitler fait de même et se tire une balle dans la tête. Un aide de camp SS enveloppe les corps dans une couverture et les transporte dans le jardin : il les arrose d’essence et les fait brûler.
Le soir, la radio de Hambourg annonce : « Notre Führer Adolf Hitler, qui s’est battu jusqu’au dernier souffle contre le bolchevisme, est tombé pour l’Allemagne cet après-midi dans son bunker à la chancellerie. »
- L’Armée rouge livre la bataille de Berlin en avril 1945

L’Armée rouge avait pris la ville de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad) le 9 avril 1945 et la capitale de l’Autriche, Vienne, le 13 avril ; 3 jours plus tard, le 16 avril, commençait la bataille de Berlin : 3,5 millions de soldats combattirent dans les camps opposés et 80.000 soldats soviétiques y perdirent la vie, jusqu’à la victoire du 2 mai 1945.
Ce jour-là, alors que des soldats hissent le drapeau de l’URSS au sommet du Reichstag, un autre découvre l’entrée du Fürherbunker ; les Allemands affirment que Hitler s’est suicidé mais le corps de Hitler est introuvable : n’est-ce pas une ruse pour cacher la fuite du dictateur ?
Trois jours plus tard, le 5 mai, des soldats emmenés par le lieutenant Alexéi Panásov trouvent les restes brûlés de Hitler et Eva Braun dans une fosse creusée dans le jardin de la Chancellerie. Grâce aux souvenirs de Käthe Heusermann, l’assistante du dentiste d’Hitler, Hugo Blaschke, qui assure qu’il s’agit bien des dents du Führer, Staline et quelques proches ont la confirmation qu’Hitler est bien mort. Staline aurait alors eu cette remarque : « Quel dommage que nous n’ayons pu l’attraper vivant ! »
Les restes de Hitler ont été enterrés à Magdebourg en 1946 ; mais les officiels de l’URSS ont progressivement craint que ce lieu ne devienne un pèlerinage pour les admirateurs du dictateur et ont fait secrètement détruire le contenu de la sépulture en 1970. Ils n’ont conservé que le morceau de crâne et les dents qui avaient servi à l’identification de Hitler.
- Staline met les Anglo-Saxons sur une fausse piste à Potsdam en 1945

En juillet 1945, les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale se réunissent dans la ville de Potsdam pour tenir des négociations. Entre deux réunions, le Premier ministre britannique Winston Churchill demande à Staline : « Il parait que vos troupes ont trouvé la dépouille d’ Hitler ? » Et Staline lui répond, les yeux dans les yeux : « Non, on ne l’a pas trouvé, je pense qu’il est vivant et qu’il se cache quelque part, en Argentine ou au Japon. » Selon lui, Hitler aurait gagné Hambourg et de là il serait parti au Japon en sous-marin puis en Espagne et en Amérique latine.
Cette version rocambolesque est bien sûr destinée à se moquer des Anglo-Saxons et à amuser pour quelques temps leurs services secrets, la CIA et le MI6 : ces services imaginaient depuis longtemps une fuite possible (en témoignent les portraits-robots émis par les Britanniques) et comme il n’y a pas de photo des cadavres, les Alliés vont traquer Hitler pendant des années de par le monde.
Ainsi, le FBI (Federal Bureau of Investigation) a tenu à jour pendant 30 ans un dossier secret sur Hitler, dossier de 734 pages qui est aujourd’hui déclassifié et disponible sur Internet. Il contient des discours du Führer, des données relatives à un complot étatsunien visant à le supprimer dès 1933, des photographies, des coupures de presse, mais également le résultat des nombreuses enquêtes menées le FBI afin de vérifier toutes les informations laissant croire que Hitler était vivant et se cachait quelque part.
En 2017, la déclassification d’un rapport de la CIA cette fois (Central Intelligence Agency) montre que l’agence avait pris au sérieux l’enquête d’un agent surnommé Cimelodoy-3 qui affirmait que Hitler était vivant dans une province de Colombie, il se faisait appeler Adolf Schrittelmayor et il était entouré d’autres d’ex-soldats nazis qui l’idolâtraient et continuaient à le traiter comme le Führer…

L’agent Cimelodoy-3 avait un informateur (un ancien officier SS allemand) qui lui avait donné une photographie : on y aperçoit une personne dont le visage n’est pas sans rappeler celui de Hitler – notamment cette moustache si caractéristique. Outre que garder sa célèbre moustache n’aurait pas été très malin, les vérifications effectuées en 1955 par David Brixnor, directeur du bureau de la CIA à Caracas de l’époque, n’ont pas permis de rassembler plus d’indices pour confirmer cette hypothèse.
En 2009, le crâne et les dents de Hitler furent montrées dans une exposition à Moscou et des chercheurs étatsuniens en nièrent l’authenticité. : Nick Bellantoni, un professeur d’archéologie de l’Université du Connecticut, affirmait qu’il avait pu se procurer un morceau du crâne (sans expliquer comment…) et qu’il l’avait analysé au laboratoire de génétique de son université : selon lui, le crâne aurait appartenu à une femme entre 20 et 40 ans, non à Hitler ! Mais cette hypothèse a fait long feu et le chef des Archives du FSB, Vasily Hristoforov, lui cloua le bec en affirmant que le service médico-légal du FSB avait prouvé l’authenticité des restes. Cette dispute entre Russes et Étasuniens montre que l’enjeu est énorme : la présence des restes de Hitler en Russie est la preuve que c’est l’Armée soviétique, et non pas les Alliés occidentaux, qui a véritablement vaincu le nazisme !
- Un médecin légiste français à Moscou en 2017

Le Dr. Philippe Charlier est un médecin légiste, anatomopathologiste, archéo-anthropologue et paléopathologiste français, connu pour des prouesses comme l’authentification du cœur de Richard Cœur de Lion, l’identification du crâne de Henri IV, le portrait numérique de Maximilien Robespierre ; à plusieurs reprises, il a pratiqué des analyses médico-légales sur des ossements historiques.
»Recruté » par le journaliste Jean-Christophe Brisard qui menait une enquête sur les circonstances de la mort de Hitler (voir chapitre suivant), le Dr. Charlier l’a accompagné en Russie en mars et juillet 2017 pour examiner – pour la 1ère fois depuis 1946 ! – les seuls restes du cadavre de Hitler conservés au siège du FSB à Moscou.
Un fragment de crâne présente un orifice sur son côté gauche, vraisemblablement causé par le passage d’une balle. L’examen de la dentition de Hitler n’a pas permis de relever la présence de poudre ou de gaz de combustion : cela exclut un tir de revolver directement dans la bouche. Le dictateur se serait donc probablement tiré une balle directement sur la tempe ou dans le cou.
L’analyse des dents a révélé des dépôts de tartre blanc et aucune trace de fibre de viande : Hitler était bien végétarien. Mais il avait de très mauvaises dents et beaucoup de prothèses : Philippe Charlier pense que les traces bleues sur les molaires pourraient être dues à de l’acide prussique et que des dépôts bleuâtres observés sur les prothèses pourraient s’expliquer par une réaction chimique entre le cyanure et le métal des prothèses. « On ne savait pas très bien s’il avait utilisé une ampoule de cyanure pour se suicider ou s’il s’était tiré une balle dans la tête», explique le chercheur ; «c’est vraisemblablement les deux».
«Les dents sont authentiques, il n’y a aucun doute possible. Notre étude prouve bien que Hitler est mort en 1945. On peut arrêter toutes les théories conspirationnistes sur Hitler. Il n’a pas fui en Argentine dans un sous-marin, il n’est pas dans une base cachée en Antarctique ou sur la face cachée de la Lune. »
- L’enquête de Jean-Christophe Brisard

Jean-Christophe Brisard est un journaliste français de 54 ans ; il a été grand reporter pour le National Geographic pendant dix ans, a réalisé une trentaine de documentaires pour la télévision, a écrit une dizaine de livres d’enquête et des scénarios de romans graphiques et de BD historiques.
En 2015, il s’associe avec une cinéaste et traductrice russo-étatsunienne, Lana Parshina, pour enquêter sur les derniers jours de Hitler. Après deux années d’âpres négociations avec les autorités russes, ils ont pu accéder aux archives secrètes regroupant les interrogatoires des témoins des derniers jours du Führer, ils ont pu consulter et traduire des centaines de pages de rapports des services secrets commandés par Staline sur la mort d’Hitler et ils ont pu emmener le Dr. Philippe Charlier pour examiner les restes du Fürher et notamment la mâchoire.
Jean-Christophe Brisard a tiré trois ouvrages de sa longue enquête. D’abord un livre publié en 2018 avec Lana Parshina, La Mort d’Hitler : dans les dossiers secrets du KGB, rédigé comme un roman d’espionnage ; ensuite un documentaire de 52 minutes, Le mystère de la mort d’Hitler, diffusé le 20 mars 2018 sur France 2 dans la case Infrarouge ;et enfin une bande dessinée historique en 3 tomes, Hitler est mort !, avec le dessinateur Alberto Pagliaro.
Scénario : le 2 mai 1945, l’Armée rouge a conquis Berlin après des semaines de combats intenses, mais le Führer reste introuvable. Les nazis affirment qu’il s’est suicidé. Comment les croire en l’absence de corps ? Staline exige des preuves et lance ses deux meilleurs services secrets, le puissant NKVD, l’ancêtre du KGB, et le mystérieux Smersh (le contre-espionnage soviétique), à la recherche du dictateur. Une lutte à mort va, dès lors, opposer les deux services secrets. Car seul celui qui mettra la main le premier sur Hitler… pourra survivre.

Jocelyne Chassard.
Sources principales :
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