Hérault : le jeune gendarme adjoint de Palavas volait pour payer sa coke
La brigade palavasienne. (Archives J.-M. MART)
Jugé en comparution immédiate, le jeune gendarme de 24 ans en poste à Palavas a écopé de six mois avec sursis.
C’est toujours embêtant, pour un tribunal, quand un gendarme ou un policier passe de l’autre côté de la barrière. Et ce qui est terrible, c’est que vous êtes issu d’une famille de gendarmes… », lâche le président Berthet.
Il a volé une carte de carburant
Face à lui, à la barre de la correctionnelle, le prévenu ne pipe mot. Un garçon de 24 ans que l’on sent contrit par le délicat et l’amoral de la situation. Jusqu’à ce début de semaine, il était gendarme adjoint, affecté à la brigade de Palavas-les-Flots.
Une addiction à la coke
C’est là qu’il a dérobé une carte dédiée au plein en carburant des véhicules de service. Carte dont il s’est très peu servi. Mais qu’il a confiée à des connaissances qui ont saisi l’aubaine. En échange, le jeune militaire pouvait satisfaire son addiction à la cocaïne, démarrée à 17 ans. Consommant jusqu’à cinq grammes par semaine et achetant « parfois jusqu’à dix grammes sur trois jours », confie-t-il.
Une dérive dont le point d’orgue (les faits reprochés) a eu lieu entre la fin du mois de janvier et ces jours-ci. À l’issue d’une enquête menée par la brigade de recherches de Castelnau-le-Lez après les doutes formulés par la hiérarchie de l’intéressé.
« Il a volé les gens qui lui étaient les plus proches »
Le préjudice ? Outre la turpitude jetée sur l’arme, ce sont quelque 5 000 € qui ont été débités via cette fameuse carte carburant. Laquelle n’a pu être récupérée.
Bref, « un dossier facile techniquement mais plus difficile humainement. C’est douloureux d’avoir à requérir contre un gendarme. Car ce sont des gens en qui nous avons toute confiance », déplore la représentante du parquet.
« Un jeune homme fragile et immature »
Voyant dans le prévenu « un jeune homme en difficulté. Cela transpire de ce dossier. Il est fragile, assez immature et n’a pas réglé ses problèmes personnels ni sa toxicomanie. C’est quelqu’un aux abois, ayant besoin de ses doses. Il a volé les gens qui lui étaient les plus proches. » Soit des faits commis « avec l’imprudence la plus totale. Il a été tellement maladroit que, très vite, on a compris que cela pouvait être lui », poursuit la magistrate, avant de requérir six mois de prison, assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve deux années de rang.
« Aujourd’hui, il est soulagé d’être là, que cela s’arrête car il ne savait plus comment faire », plaide Me Beye en défense.
Au final, les magistrats ont suivi les demandes formulées par le parquet.
Source : Midi Libre
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