Hauts-de-Seine : un policier révoqué pour radicalisation obtient sa réintégration
Ce gardien de la paix de 35 ans, converti à l’islam, s’est fait remarquer pour son prosélytisme au sein même du commissariat de Villeneuve-la-Garenne. Il va être réintégré à la suite d’une décision du tribunal administratif.
Illustration. C’est un vice de procédure qui a mené à cette décision du tribunal administratif. LP/Olivier Boitet
Révoqué de la police pour sa radicalisation, un gardien de la paix de Villeneuve-la-Garenne va être réintégré. Ce jeudi, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé l’arrêté de révocation qu’avait pris le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, le 6 septembre 2018. Essentiellement parce que la procédure qui a conduit à sa révocation n’a pas respecté les formes.
Sur le fond, ce gardien de la paix de 35 ans, converti à l’islam, s’est fait remarquer pour son prosélytisme au sein même du commissariat. Selon plusieurs témoignages recueillis par l’IGPN, le policier avait incité des adjoints de sécurité à faire la prière et fréquenter la mosquée, aurait convaincu l’un d’eux de se convertir à son tour et avait adopté un comportement différent avec les femmes dont il refusait le contact.
Il avait croisé le terroriste de Levallois
Et il y a cette accointance avec un proche du terroriste qui avait attaqué des militaires de l’opération Sentinelle, en août 2017 à Levallois-Perret. Terroriste que le gardien de la paix aurait croisé par deux fois. À son ami proche du terroriste, il avait aussi prêté son arme et son brassard pour qu’il se prenne en photo.
Estimant avoir été injustement limogé, le policier avait saisi le tribunal administratif en référé, c’est-à-dire en urgence. Ainsi, dès décembre 2018, sa révocation avait été suspendue. Il avait donc déjà réintégré le commissariat de Villeneuve-la-Garenne. Cette semaine, la révocation a été purement et simplement annulée.
Il devrait donc pouvoir réintégrer définitivement son poste, cette fois au commissariat de Gennevilliers où il avait été affecté il y a quelques mois, après avoir été désarmé. Une sanction prise après l’attentat de la préfecture de police le 3 octobre.
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