Harcèlement sexuel : un gendarme condamné à six mois de prison avec sursis

Plusieurs cas de harcèlement dans la gendarmerie révélés récemment ont conduit l’institution à mettre en place un plan d’action interne.

 

Plusieurs cas de harcèlement dans la gendarmerie révélés récemment ont conduit l’institution à mettre en place un plan d’action interne. | (PhotoPQR/«la Montagne»/Thierry Lindauer.)

Un de 33 ans a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel aggravé sur une jeune collègue par le tribunal correctionnel d’Amiens. L’ du condamné a immédiatement annoncé qu’il faisait appel du jugement.

La jeune femme, gendarme adjoint volontaire, aujourd’hui âgée de 20 ans, était arrivée dans une brigade de gendarmerie de la Somme en décembre 2011.

Le prévenu, qui n’était pas le supérieur direct de la victime, «ne conteste pas les blagues salaces, les SMS graveleux», selon son avocat Me Guillaume Demarcq. Il a en revanche nié les autres faits qu’elle lui imputait. «Il prend pour une ambiance générale qui était entretenue par tous, y compris les personnels féminins, c’est la raison pour laquelle il fait appel», a déclaré Me Demarcq. «C’est vrai qu’il y avait une ambiance générale de blague et de plaisanterie, par contre, ma cliente a été plus personnellement visée par ce type-là et de manière plus graveleuse», a dit Me Daquo, avocat de la victime.

«Pas évident dans l’armée de dénoncer des choses»

«Ce qui était important pour ma cliente, c’est que son statut de victime soit reconnu et qu’on constate bien qu’elle a été victime des agissements de ce jeune homme», a déclaré Me Daquo. «C’était pas évident de dénoncer un supérieur hiérarchique, ce n’est pas non plus évident dans l’armée de dénoncer des choses», a-t-il dit.

Lors des auditions, les gendarmes interrogés comme témoins ont critiqué le travail de la victime et affirmé que les plaisanteries incriminées la faisaient rire, selon Me Demarcq. Le gendarme avait été muté dans une autre brigade du département, puis dans un autre département de la région, avant le procès en première instance.

Le 27 février, Jean-Yves Le Drian a demandé l’ouverture d’une enquête interne au ministère de la Défense sur les violences sexuelles et les cas de harcèlement commis à l’encontre des femmes dans les armées françaises. L’ fait suite à la publication, le même jour, d’un livre intitulé «La guerre invisible», qui évoque une quarantaine de cas de ce type survenus ces dernières années.

Source : LeParisien.fr

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