Harcelé, le Lieutenant se suicide…

gie suicides

Samedi 2 novembre 2013, Profession-Gendarme publiait un article du Journal Le Berry.fr qui titrait « Un officier de Gendarmerie tente de se suicider ».

Dès la lecture de cet article nous apprenions d’ores et déjà que cet officier était en état de mort cérébrale.

Ce jour 4 novembre Le Journal Le Berry.fr publie un nouvel article qui titre « Réactions et émotions après la mort d’un gendarme à Saint-Amand-Montrond ».

Dans cet article nous découvrons que selon l’Association Gendarmes et Citoyens, qui  a publié un communiqué sur son site Internet et sur sa page Facebook,   « Le lieutenant Grégory Girard, 30 ans, célibataire commandant la communauté de brigade de Saint-Amand-Montrond (18) a mis fin à ses jours le 1 er novembre 2013 dans son bureau en utilisant son arme de service. »
L’association ajoute « qu’elle dispose  de témoignages précis concernant les causes de ce drame qui seraient retranscrites dans une lettre laissée par ce jeune officier.»  et qu’il sera difficile de faire valoir des raisons privées pour expliquer ce geste. »

Cette association précise qu’il lui a été rapporté « les méthodes de commandement des deux supérieurs du lieutenant Girard», deux jeunes officiers qui commandent la compagnie de Saint-Amand-Montrond. » 
« Ces méthodes d’un autre âge devraient être rapidement démontrées par l’enquête judiciaire mais aussi par une probable enquête administrative complémentaire.»  selon la même source Le commandement du Cher aurait été alerté récemment sur les méthodes de ces deux officiers. »

Le site Armée-Média s’est également fait le relais de ce drame.

La publication sur le réseau social n’a pas laissé indifférent. Hier soir, elle avait fait l’objet de plusieurs centaines de commentaires.  Une page Facebook en mémoire de Grégory Girard a d’ailleurs vu le jour depuis.

Devant  l’ampleur donnée à ce drame, Profession-Gendarme ne pouvait rester insensible et  remarque que parmi les nombreux commentaires il s’en trouve toujours un ou deux demandant  « un minimum de décence et d’attendre le résultat des enquêtes diligentées avant de crier haro sur la hiérarchie de la gendarmerie. »

Devant ces remarques, déplacées au vu ce drame, Profession Gendarme tient à rappeler que jamais les résultats d’une enquête sur un suicide n’ont été publiés par les autorités.  Qu’à ce jour, ces mêmes autorités n’ont de cesse de rejeter les causes d’un suicide sur des problèmes familiaux sans aucun respect pour les familles éprouvées.

Rappelons nous d’ailleurs le suicide d’un autre Lieutenant de Gendarmerie dont les causes ont été publiquement connues que 6 ans plus tard à l’occasion d’un arrêt de la cour d’appel de  Lyon.

Pourtant en gendarmerie il y a de nombreux suicides de sous-officiers. Les statistiques publiées sur Armée-Média sont là pour nous le rappeler.

Rappelons nous aussi de Myriam Shakri, victime de harcèlement  

N’oublions pas non plus les drames de Malakoff et de Château-Gontier

Le drame de Saint-Amand-Montrond permettra-t-il une réelle prise de conscience des autorités ?

La disparition du lieutenant Grégory Girard permettra-t-elle de briser l’omerta qui existe sur les trop nombreux suicides en Gendarmerie ?

C’est en tout cas ce que souhaite Profession-Gendarme qui présente ses sincères condoléances à la famille et aux camarades du Lieutenant.

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