Guyane : un officier de gendarmerie poursuivi pour avoir comparé les habitants à des «singes hurleurs»
Le gendarme est aujourd’hui visé par une procédure disciplinaire (illustration). AFP
Après avoir passé trois mois sur place, un chef d’escadron de la gendarmerie mobile du Val-de-Marne a violemment ciblé la population guyanaise dans son discours d’adieu. Il est visé par une procédure disciplinaire.
Cédric S., un chef d’escadron de gendarmerie mobile, est visé par une procédure disciplinaire après avoir comparé la population guyanaise à des animaux, a annoncé dimanche la gendarmerie, qui condamne ces propos « intolérables ».
Lors d’un discours prononcé le 21 avril à Saint-Laurent-du-Maronie à l’issue d’une mission de trois mois confiée à l’escadron 25/1 de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), en présence notamment d’un sous préfet, il se lance dans ce qu’il appelle une « allégorie » sur la population locale.
Singes hurleurs, petits caïmans et autres paresseux
« Quelle faune exceptionnelle que tous ces singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings pour marquer leur territoire, ces petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool », déclare le gradé, selon son discours révélé par Le Monde et LCI.
Il dit se réjouir « d’avoir pu aussi compter sur certains paresseux, très nombreux dans la région, dont la réactivité et l’envie de travailler n’ont d’égal que les résultats qu’ils obtiennent ».
Selon Le Monde, le service de communication de la gendarmerie évoque « des propos choquants, intolérables, qui ne sont pas acceptables ».
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a dénoncé « des propos inadmissibles et choquants » et rappelé « son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l’exigence d’exemplarité » qui « doivent encadrer l’action des forces de sécurité dans l’accomplissement de leurs missions ».
Convoqué par le commandement local puis, à son retour en métropole, par son commandement en Ile-de-France, le gendarme est aujourd’hui visé par une procédure disciplinaire.
Source : Le Parisien
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