Grisolles. Les gendarmes plongeurs d’Hendaye ont retrouvé la barque du pêcheur mort noyé

Deux heures de plongée intensive ont permis aux gendarmes plongeurs de la brigade nautique d’Hendaye de localiser et remonter la barque du drame survenu sur ce lac à Grisolles le 27 avril. Ces opérations se sont déroulées sous l’œil des enquêteurs grisollais et d’officiers de la compagnie de gendarmerie de Montauban/Photos DDM, Chantal Longo

Après le drame qui avait coûté la vie à un jeune haut-garonnais âgé de 20 ans le 27 avril sur un lac de Grisolles, des plongeurs de la gendarmerie ont sondé le fond du lac, hier. Ils ont pu localiser et remonter l’embarcation mise en cause.

Désormais, les enquêteurs de la gendarmerie de Grisolles sont en possession de la barque sur laquelle trois jeunes gens étaient installés dimanche 27 avril pour pêcher avant que celle-ci ne coule, précipitant ses passagers à l’eau à quelques encablures de la berge qu’ils atteindront cependant tous les trois. Avec de grandes difficultés néanmoins pour l’un d’entre eux, dans une eau rafraîchie par une météo maussade et un vent fort et glacial. Tombé dans le coma, ce jeune homme âgé de 20 ans et originaire de Villefranche-de-Lauragais, sera transporté vers le centre hospitalier de Montauban où il décédera trois jours plus tard.

Deux heures de plongée pour les gendarmes plongeurs

Les gendarmes de Grisolles chargés de l’enquête ont débuté leurs investigations et les auditions des témoins du drame afin de reconstituer le déroulé des faits. Il leur manquait cependant la barque incriminée dont on ignorait l’état et les éventuelles faiblesses.

Hier matin, quatre gendarmes de la brigade nautique d’Hendaye (et non pas d’Arcachon comme indiqué par erreur dans notre édition d’hier) ont donc revêtu leur combinaison étanche et leurs bouteilles avant d’entamer dans une eau relativement chaude (18°) mais n’offrant aucune visibilité, le sondage des fonds. Ce plan d’eau privé (exclusivement utilisé par les membres de la Gaule traminote, en fait le comité d’entreprise des bus Tisséo de Toulouse) est profond de 3 à 4 mètres. Les plongeurs ont commencé à sonder méthodiquement les zones indiquées par les témoins du drame. Mais sur l’eau, les distances et les localisations restent hasardeuses.

À 3 mètres de fond et 52 mètres du bord

Sous l’œil des gendarmes grisollais et des capitaines Romieu et Vergne de la compagnie de Montauban, les plongeurs basques ont finalement localisé la barque au terme de deux heures de plongée rendues délicates par la présence de souches immergées et d’un fond extrêmement vaseux.

L’embarcation reposait à 3 mètres de fond, sur ca coque… à 52 mètres de la berge précisément. Soit bien plus loin que ne le pensaient les acteurs du drame. Après avoir procédé aux constatations in situ, et relevé le positionnement précis de l’embarcation, ces plongeurs amarraient l’esquif et le remontaient sur la berge. La barque s’offrait ainsi à une inspection minutieuse de la part des enquêteurs, lesquels constataient tout d’abord l’absence de voie d’eau. Le petit bateau en résine apparaissait en bon état. Seul un caisson étanche situé à l’arrière et qui visiblement ne l’était plus, reste donc (en marge de tout événement survenu sur l’embarcation mais pour l’heure inconnu) susceptible d’offrir une explication à cette immersion subite. Ce caisson était effectivement rempli d’eau. Son remplissage progressif et intempestif a-t-il fini par incliner l’arrière de la barque à l’insu de ses occupants jusqu’à favoriser une arrivée d’eau massive et fatale ?

Ce sont désormais aux enquêteurs et aux experts de répondre à ces questions et de reconstituer le film du drame.

Source : La Dépêche

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