Grève du 5 décembre : la police rejoint le mouvement
Image d’illustration. Photo © Tristan Reynaud/SIPA
Les services de police tourneront au ralenti le 5 décembre, annonce le directeur de la police. Plusieurs syndicats appellent aussi à la mobilisation.
Plus les semaines passent, plus la journée du 5 décembre s’annonce compliquée et le pays pourrait être paralysé. Dernière profession en date à annoncer rejoindre le mouvement : la police. Le directeur de la police judiciaire, Christian Sainte, a adressé une lettre à ses effectifs début novembre indiquant que la police tournerait au ralenti le 5 décembre en raison des « appels à manifester dans le pays ». Mais surtout, plusieurs syndicats ont appelé à se joindre au mouvement. Ils ont lancé un « ultimatum » au ministre de l’Intérieur s’il ne « répond pas à leurs attentes ». Dans une « marche de la colère », les policiers avaient demandé de meilleures conditions de travail, une véritable politique sociale pour les agents, une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive, la défense des retraites ainsi qu’une future loi d’orientation et de programmation ambitieuse.
Ultimatum
Dans leur communiqué, ils dénoncent le « mépris du ministère et l’immobilisme de l’État ». En cas d’actions communes avec les autres secteurs concernés le 5 décembre, les syndicats de police envisagent de fermer des commissariats, de faire des contrôles renforcés aux péages et aux autoroutes ou refuser de rédiger des PV. « C’est un ultimatum, on a été assez patients. La maison police brûle et les ministres regardent ailleurs. Ils ne se rendent pas compte de la situation, c’est du jamais vu. On a des discours de soutien de leur part, mais jamais les actes », a déclaré Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance.
Si les commissariats tournent au ralenti le 5 décembre, la note pour la « continuité de l’activité » demande d’abord aux agents de prévoir leurs déplacements en amont. Ensuite, de limiter les déplacements pour des « missions secondaires ». Enfin une adaptation en cas de reconduite de la grève. En clair, le directeur de la PJ demande une présence minimum de 50% des effectifs, qui devront se consacrer aux missions essentielles.
Source : Valeurs Actuelles
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