Gray-la-Ville – Joggeuse disparue Un dispositif de recherches inédit
Un dispositif exceptionnel a été mis en œuvre par la gendarmerie. Le corps étant vraisemblablement retrouvé, sous réserve de confirmation, les moyens d’enquête de même ampleur sont maintenus.
Une mobilisation exceptionnelle de la gendarmerie avec une montée en puissance impressionnante des moyens engagés pour aboutir à une découverte que tout le monde redoutait. Photo Bruno GRANDJEAN
Près de 125 gendarmes ont afflué de tout le secteur, y compris des autres départements, pour l’une des plus grosses opérations qu’ait pu assumer la gendarmerie en Franche-Comté. Hélas pour aboutir au pire des scénarios.
C’est en effet ce que chacun craignait à mesure que le temps s’écoulait depuis l’alerte lancée samedi, à midi, par le mari de la jeune Alexia Daval.
Au premier jour de l’enquête, l’inquiétude générale a immédiatement légitimé l’engagement des chiens pisteurs, spécialisés dans la recherche de personnes. L’hélicoptère de la gendarmerie a également été envoyé sur place et les militaires ont déjà fouillé une grande partie du secteur, sur les rives de la Saône où avait l’habitude de courir la jeune femme.
Dimanche, le dispositif est monté en puissance avec l’intervention de nouveaux effectifs et surtout l’arrivée de plongeurs spécialisés venus d’Alsace. Lundi, plus de 125 gendarmes étaient déployés sur plusieurs secteurs et ont notamment conduit les centaines de bénévoles venus s’inscrire pour tenter de retrouver la jeune femme.
La encore, des équipes cynophiles étaient à pied d’œuvre ; et cette fois, les plongeurs de la gendarmerie ont utilisé des sonars pour sonder le cours de la Saône à la recherche d’un éventuel corps. L’hélicoptère de Dijon est revenu sur site.
Des drones en renfort
Une équipe très spécialisée de la section de recherche des transports aériens – qui intervient sur les catastrophes aériennes comme celle de la Germanwings – est arrivée sur place dans la journée. Elle dispose de drones capables de filmer et de prendre des photos très précises qui seront utiles à une lecture élargie de la scène de crime : « Elles nous permettront de repérer d’éventuelles traces de roulage ou de pneu dans les champs », commente Emmanuel Dupic, le procureur de la République de Vesoul.
« Ce sont des moyens d’ampleur nationale », confirme le colonel Jean-Michel Blaudez, patron du groupement de gendarmerie de la Haute-Saône.
C’est la section de recherches de la gendarmerie qui est saisie de l’enquête, associée à la gendarmerie de Haute-Saône.
Depuis lundi, c’est désormais un juge d’instruction bisontin qui dirige les investigations.
Didier FOHR
Source : L’Est Républicain
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