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Ils doivent faire face depuis plusieurs semaines à ces attaques pour le moins expéditives. Des vols spectaculaires qui font peur ! La gendarmerie cherche à les sensibiliser.
Après la série de braquages dont avaient été victimes les commerçants du centre-ville de Gisors en début d’année, c’est au tour d’attaques à la voiture bélier de défrayer la chronique. Dernière victime en date : l’enseigne Gifi qui a subi l’assaut de cambrioleurs dans la nuit de jeudi à vendredi, les voleurs cherchant à s’emparer – en vain – du contenu du coffre. Une attaque qui s’ajoute à une liste qui ne cesse de s’étendre depuis plusieurs semaines : Picard surgelés, Libre fruits, concession Peugeot régulièrement pillée… À chaque fois, les malfaiteurs n’hésitent pas à prendre tous les risques pour un butin souvent maigre. De quoi susciter une relative panique chez les gérants de ces commerces exposés à une délinquance identifiée comme provenant de la région parisienne. C’est afin de répondre à cette insécurité grandissante que la gendarmerie avait invité en toute discrétion les commerçants de Gisors au cours d’une réunion de prévention, en compagnie de la sous-préfète Alice Rozié, et en présence d’Alexandre Rassaërt, maire de la ville. Une trentaine de personnes a répondu présent, et s’est vu exposer une situation plutôt alarmante.
Gisors n’est pas un « village gaulois »
« N’imaginez pas que Gisors est une petite ville tranquille qui vit dans un autre espace-temps. Vous n’êtes pas un village gaulois protégé des zones sensibles qui vous entourent », a prévenu le commandant Audenis, patron des gendarmes de la Communauté de brigades des Andelys. Ceci dit, et nous sommes bien placés pour le savoir, force est d’admettre que la discrétion affichée depuis quelques mois par la gendarmerie en matière de faits divers rendus publics dans la presse, pouvait le laisser penser…
Annonçant un renforcement des patrouilles sur le secteur de Gisors, le commandant a surtout présenté une série de mesures de préventions applicables par chaque commerçant. Caméras de vidéosurveillance, barreaux aux fenêtres, adhésion au dispositif vigicommerce… Tout est bon pour dissuader les malfaiteurs. « Surveillez ce qui se passe autour de vous. Et n’hésitez pas à solliciter la gendarmerie pour tout fait suspect », martelait le commandant. « Je sais que ça peut donner le sentiment de vivre en prison, mais il faut bien comprendre qu’aujourd’hui, vous pouvez être attaqués pour moins de 200 € ».
Des commerçants peu préparés
Une situation jugée d’autant plus dangereuse par la gendarmerie, que les commerçants de Gisors n’ont souvent pas conscience de cette délinquance, à laquelle semblent habitués les professionnels franciliens. « Ici, les malfaiteurs profitent encore de l’effet Blast. Ils terrorisent en hurlant sur leurs victimes. Ce qui bien souvent ne fonctionne plus en région parisienne, tant les commerçants sont habitués ». À la sortie de la réunion, le public semble un peu désorienté. « On va devenir parano », confie une commerçante, tandis qu’un second estime qu’il « faut renforcer la vigilance de chacun et la coopération avec la gendarmerie ». Le message semble être passé, avec un mot d’ordre du commandant à l’approche des fêtes : “Malgré cette vigilance accrue, j’espère que je ne vous ai pas dissuadé de préparer de belles vitrines de Noël !”
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