Gilets jaunes, acte 19 : le gouverneur militaire n’exclut pas « l’ouverture du feu »
Le Drian et Parly tentent de rassurer
Interrogés sur d’autres médias ce vendredi matin en revanche, les ministres des Armées et des Affaires étrangères se sont voulus plus rassurants. « Les militaires ne seront pas face aux manifestants », a expliqué Florence Parly au Parisien. L’idée est de remplacer ponctuellement policiers et gendarmes sur des tâches que l’opération Sentinelle peut accomplir ».
« Il n’a jamais été question que les forces de Sentinelle interviennent dans le maintien de l’ordre. Ce n’est pas leur rôle d’aller au contact des manifestants », a déclaré de son côté Jean-Yves Le Drian sur BFMTV. Il a rappelé que « ce n’est pas la première fois » que les militaires viennent en appui des forces de l’ordre. « Au moment de l’Euro 2016 de football, quand les forces de police étaient très sollicitées, ce sont des soldats de Sentinelle qui ont remplacé les forces de police dans la sécurité d’un certain nombre de bâtiments, ambassades, lieux de culte », a-t-il dit.
« Notre ennemi, c’est pas les gilets jaunes. Notre ennemi c’est les terroristes. Soyons clairs : les militaires ne vont pas se mettre à arrêter les gilets jaunes, ils ne vont pas foncer dedans ou ouvrir le feu. Ils ne seront pas en première ligne », a assuré également une source gouvernementale à l’AFP.
« Irresponsable » selon l’opposition
Mais l’opposition de droite et de gauche fustige l’intervention des militaires lors des manifestations. « Du jamais vu », a critiqué Benoît Hamon. « Vous êtes devenus fous ! Un militaire, c’est pas un policier », a tonné Jean-Luc Mélenchon, dénonçant une « surenchère permanente » de l’exécutif.
« Contrairement à la police et la gendarmerie, les militaires de la force Sentinelle ne sont pas formés ni équipés pour maintenir l’ordre. En cas de problème que feraient les militaires? Recourir à leurs armes? Ce serait irresponsable », a tweeté de son côté le député LR Eric Ciotti. « Le maintien de l’ordre en France, ça doit être l’affaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale », ce qui n’est pas « le métier » de « l’armée de terre », a réagi le député Les Républicains Guillaume Larrivé sur Radio Classique, qui dit craindre que cela « finisse par fragiliser la paix civile ».
Source : L’Express
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