Gestion Covid : prison à perpétuité et nouveau procès au Vietnam. L’ex-ministre de la Santé sur le banc des accusés
Une centaine de fonctionnaires et autres hommes d’affaires ont été arrêtés au Vietnam depuis l’année dernière dans le cadre de plusieurs enquêtes sur la gestion du Covid-19. Il semblerait que la justice du petit pays asiatique soit plus efficace – et moins corrompue ? – que la nôtre.
Et qu’elle n’entende pas se soumettre au pedigree des prévenus : l’ex-ministre de la Santé, Nguyen Thanh Long, a été emmené menotté et escorté par des agents de police au tribunal d’Hanoï, où il est jugé depuis mercredi, avec 36 autres personnes. Ils sont tous accusés de corruption dans l’attribution des contrats de tests de dépistage. Le procès devrait durer trois semaines.
34 millions de dollars auraient été versés à ces fonctionnaires. Selon la justice vietnamienne, il s’agirait de pots-de-vin en échange de contrats avec l’entreprise Viet A fabricante de kits de dépistage, pour la fourniture aux hôpitaux des tests à des prix considérablement gonflés.
Une arnaque qui aurait – toujours selon la justice vietnamienne – rapporté environ 172 millions de dollars à l’entreprise Viet A, mais dont le PDG, Phan Quoc Viet, a fait les frais. Il a été condamné par un tribunal militaire à un total de 25 ans de réclusion : 15 ans pour abus de position et de pouvoir dans l’exercice de fonctions officielles et 10 ans pour violation des règles d’appel d’offres entraînant de graves conséquences sur la collectivité.
Au même moment, trois responsables de la gestion étatique Covid étaient emprisonnés à perpétuité et plusieurs autres condamnés à de lourdes peines de prison ferme, toujours pour des cas de corruption liés aux mesures sanitaires.
Ils regretteront sûrement de n’être pas nés de l’autre côté de l’hémisphère, en Europe, où la classe politique, scandale après scandale, n’est pas inquiétée. Où détruire des preuves – comme effacer des sms – ne porte à aucune conséquence. Où Madame Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, qui rappelons-le n’est élue par personne – peut engager toute une Union à l’achat de vaccins pour la somme de 35 milliards d’euros et choisir de ne pas s’en expliquer, déclinant les invitations du Parlement. Tout comme les avait déclinées le patron de Pfizer, révélant l’impuissance crasse des autorités européennes et l’opacité la plus totale qui entoure les décisions imposées au 27 États membre.
Si ces décisions sont prises hors du siège du Parlement, et que ce dernier est totalement soumis à la Commission, on est en droit de se demander à quoi bon se rendre aux urnes en juin prochain pour élire ses représentants !
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : capture TheStraitsTimes (photo d’illustration)
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Source : Breizh Info
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