GERARD GAUTIER Capitaine de gendarmerie (er) : Droit de Réponse sur FR3″.

Le 27 Novembre 2013 Profession Gendarme publiait une revue de Presse intitulée « Trafic de drogue : un ancien gendarme de Mayotte en garde à vue à Rennes. »
A la suite de cet article nous publions ce jour un droit de réponse du Capitaine Gérard Gautier (ER) ancien patron du GIR de Mayotte :

Mayotte

Suite à la publication de cet article, l’ex-chef du GIR a tenu a apporter ses précisions :

Le GIR de Mayotte dirigé depuis 2008 par le Capitaine de gendarmerie Gérard GAUTIER n’est pas responsable de la mort de ROUKIA, jeune comorienne dont le corps a été découvert dissimulé dans la brousse le 14 janvier 2011.
Les expertises toxicologiques effectuées en juillet 2011 et en avril 2013 sur le corps de la victime indiquent qu’elle serait morte d’une overdose d’héroïne.
Ces analyses par ailleurs ne font apparaître aucune trace de cocaïne. Or les 2 grammes de stupéfiants remis par un informateur immatriculé à un policier du GIR le 2 décembre 2010 étaient constitués de cocaïne et non d’héroïne.
Un gramme a été utilisé pour les tests, le gramme de cocaïne restant a été restitué à l’informateur le 16 décembre 2010, certes imprudemment et cela constitue une erreur qui a été reconnue immédiatement par le policier concerné et confirmée lors de sa garde à vue diligentée par les services inspection de la Gendarmerie et de la Police le 14 mai 2011 à MAYOTTE.
L’enquête diligentée par ces services a mis en évidence des divergences qui peuvent remettre en cause la version donnée par les informateurs lors de leur garde à vue. Ainsi la version des deux informateurs mis en examen, qui mettent en cause des enquêteurs du GIR dans ce décès ne reposent  sur aucune base factuelle sérieuse.
L’instruction à ce jour n’a pas permis d’identifier auprès de qui l’ami toxicomane de la victime aurait acheté l’héroïne qui a tué son amie.
Déjà à cette époque, le Procureur de MAYOTTE parlait dans son communiqué de presse du 4 août 2011 de « défense d’intérêts particuliers » dans la mise en cause des hommes du GIR.
Le capitaine GAUTIER et quatre ses hommes ont été placés une première fois en garde à vue le 18 juin 2013 à NANTERRE et à MAYOTTE. Relâché au bout de 48 heures suite à une erreur de procédure commise par les policiers de MAYOTTE et non pas par le doyen des juges – le capitaine GAUTIER a été remis en liberté avec 2 heures 30 de retard, pour se voir immédiatement  notifier une convocation pour poursuivre sa garde à vue à MAYOTTE le 1er juillet 2013…
En ce qui concerne les références aux révélations d’écoutes téléphoniques dans le magazine LE POINT du 17 juillet 2013, la capitaine GAUTIER a obtenu un droit de réponse repris le 31 octobre 2013.
Ces révélations ont fait l’objet d’une vive réaction du procureur général de la REUNION dans un communiqué de presse du 19 juillet 2013.  Ce haut magistrat rappelle ainsi qu’un juge ne peut instruire que sur les seuls faits dont il est saisi…
Eprouvé, le capitaine GAUTIER a été hospitalisé, les médecins rennais estimant que son état de santé n’était pas compatible avec une nouvelle épreuve de garde à vue. Pour ces raisons, cet officier n’a pas été en mesure de répondre aux nouvelles convocations des policiers mahorais.
Le capitaine GAUTIER rappelle en outre, que sa pathologie n’a pas vocation à être diffusée dans les médias, il s’agit là d’une violation de sa vie privée.
Interpellé à son domicile le 25 novembre 2013 par des policiers de MAYOTTE, le capitaine GAUTIER a été examiné par un médecin  venu spécialement de la REUNION pour la circonstance et a accepté d’être transféré à MAYOTTE à l’issue de sa garde à vue.
Présenté le 29 novembre 2013 devant le juge d’instruction mandant à MAYOTTE, le capitaine GAUTIER assisté de son avocat, a demandé un délai pour que son conseil puisse avoir accès au dossier. Il a été mis en examen puis remis en liberté sous contrôle judiciaire 30 minutes plus tard.
Pour être complet, il est important de porter à votre connaissance que le capitaine GAUTIER a déposé avec ses hommes quatre plaintes avec constitution de partie civile depuis novembre 2011 pour violation du secret de l’instruction, atteinte à sa vie privée et atteinte à sa présomption d’innocence ainsi que deux plaintes pour diffamation. Une information judiciaire est actuellement en cours à la REUNON.
Par ailleurs une autre plainte pour détention arbitraire a été déposée au parquet de NANTERRE suite à la première garde à vue du capitaine GAUTIER.
La Garde des Sceaux a estimé ainsi nécessaire de saisir ses services d’inspection judiciaire.
Le capitaine GAUTIER a servi la Gendarmerie et la Justice pendant 35 ans dont 22 ans sur la Cour d‘Appel de RENNES, il demande seulement à bénéficier de la présomption d’innocence et indique que l’Etat assure sa protection juridique ; ses intérêts sont défendus par Me SZPINER et Mme PITCHOUGUINA avocats près de la Cour d’APPEL de PARIS et Me MOREL avocat au barreau de SAINT DENIS de la REUNION.

Source : FR3  Bretagne

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