Georges Brassens
En tant qu’ancien gendarme je vais faire de l’autodérision. C’est pourquoi je vous offre ces chansons de Georges Brassens avec une pensée particulière pour l’ensemble de mes camarades Gendarmes qui, j’en suis persuadé, apprécieront autant que moi ce poète humaniste.
Certains d’entre vous, lors de mes précédentes publications, ont été étonné que je puisse aimer et admirer le poète qu’était Georges Brassens. Ses textes sont désormais étudiés dans les écoles : voilà qui ne manque pas de sel pour cet auteur iconoclaste qui a toujours su mettre en avant les simples gens et donner à l’humanité une part de rêve.
L’humour et l’autodérision n’ont pas de frontières. L’attitude humoristique est un refuge universel fréquemment utilisé par les hommes pour tenter d’endiguer leurs peurs et leurs souffrances, quelles que soient leurs appartenances sociales ou culturelles. En rigolant de vous-même, cela montre que vous avez de l’humour, que vous ne vous prenez pas trop au sérieux et que vous assumez vos défauts au point de pouvoir en rire.
L’autodérision humanise et donne envie aux autres de faire partie de votre entourage.
Avoir de l’autodérision, comme on a pu le voir, c’est avoir suffisamment confiance en soi pour accepter les critiques. Cela ne veut pas dire que l’on doit tout accepter, et rire quand on n’en a pas envie. Parfois les blagues que les autres font sur nous ne sont pas drôles.
Ronald
Georges Brassens Bobino 1972 06 Hécatombe
Georges Brassens – Chanson Pour L’Auvergnat
Elle est à toi, cette chanson
Toi l’auvergnat qui sans façon
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m’as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
M’avaient fermé la porte au nez
Ce n’était rien qu’un feu de bois
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme il brûle encore
À la manière d’un feu de joie
Toi l’auvergnat, quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi, cette chanson
Toi l’hôtesse qui sans façon
M’as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
S’amusaient à me voir jeûner
Ce n’était rien qu’un peu de pain
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d’un grand festin
Toi l’hôtesse, quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel
Elle est à toi, cette chanson
Toi l’étranger qui sans façon
D’un air malheureux m’a souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris
Toi qui n’a pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionnés
Riaient de me voir emmené
Ce n’était rien qu’un peu de miel
Mais il m’avait chauffé le corps
Et dans mon âme, il brûle encore
À la manière d’un grand soleil
Toi l’étranger, quand tu mourras
Quand le croque-mort t’emportera
Qu’il te conduise à travers ciel
Au père éternel
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