Geneviève Legay : le policier présente ses regrets mais juge n’avoir pas commis de faute
Geneviève Legay, 73 ans et inconsciente après une chute provoquée par un policier le 23 mars dernier à Nice. (Claude Paris/AP/SIPA)
Le fonctionnaire de police se dit « très affecté par les blessures causées », mais estime n’avoir pas commis de faute.
La photographie la montrant étendue au sol dans une flaque de sang a fait le tour du monde. Geneviève Legay, gilet jaune niçoise bousculée samedi 23 mars au cours d’une manifestation sur la place Garibaldi de Nice, est gravement blessée à la tête. Elle est toujours hospitalisée. Dans un communiqué transmis par son avocat et publié par « Nice Matin », le policier à l’origine de sa chute lui a adressé ses pensées… tout en se dédouanant, estimant n’avoir pas commis de faute.
« Mon client tient tout d’abord à exprimer ses plus sincères regrets quant aux conséquences de l’intervention des services de police causées sur la personne de Madame Geneviève Legay et aux blessures qu’elle a subies à cette occasion », précise d’emblée le texte.
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« Aucune infraction pénale »
Me Adrien Verrier, qui représente ce fonctionnaire de police, insiste sur le fait que son client n’a, selon lui, fait qu’obéir aux consignes qui lui avaient été données. A savoir, « dans le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie lesquels s’inscrivaient dans le cadre d’un rassemblement illégal, après trois sommations faites aux manifestants d’avoir à se disperser, qui leur ont clairement été exprimées et auxquelles ils n’ont pas déférés ». « À aucun moment il n’a entendu dissimuler ses actes ni l’identité de la personne dont il a été en contact (…) Il n’a donc agi que dans le strict respect des ordres qu’il a reçus et, encore une fois très affecté par les blessures causées à Madame Legay, il n’a pas excédé les attributions qui lui ont été confiées ».
A Nice ce samedi 30 mars, quelque 300 personnes se sont dirigées en signe de soutien vers l’hôpital où Geneviève Legay, militante d’Attac, est toujours hospitalisée. Le procureur a déclaré vendredi que la chute de la septuagénaire avait été provoquée par un policier, qui a rectifié son témoignage après avoir affirmé avoir poussé un homme.
Source : L’Obs
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