Gendarmes, policiers et pompiers scellent un soutien mutuel
Nadine Le Calonnec, Directrice départementale de la sécurité publique, le contrôleur général André Benkemoun, Directeur départemental du service d’incendie et de secours (Sdis), Jean-Claude Peyrin (debout), président du conseil d’administration du Sdis de l’Isère, le préfet de l’Isère, Lionel Beffre et le colonel Yves Marzin, commandant du groupement de gendarmerie de l’Isère, ont signé la convention. Photo Le DL/S.B.
Soutenir et protéger les sapeurs-pompiers lorsqu’ils interviennent dans des conditions dégradées et risquent une agression, apporter un soutien sanitaire aux policiers et aux gendarmes sur certaines opérations, améliorer la communication entre les trois services, tels sont les axes essentiels de la convention signée ce mercredi par les représentants isérois de la police, de la gendarmerie et du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ainsi que par le préfet de l’Isère, Lionel Beffre.
Le préfet de l’Isère : « Les agressions de sapeurs-pompiers sont un fléau »
« Les sapeurs-pompiers et les forces de l’ordre doivent désormais faire face à toutes sortes d’agressions ou d’incivilités lorsqu’ils interviennent et l’actualité récente montre que des drames peuvent survenir […] Avec cette convention, nous entrons dans une nouvelle étape de la coordination entre les trois services afin que policiers et gendarmes puissent assurer la sécurité des pompiers et que les pompiers apportent leur soutien aux policiers et aux gendarmes lors de certaines interventions », a expliqué Jean-Claude Peyrin, président du conseil d’administration du Sdis de l’Isère.
« Cette convention est la réactualisation du protocole que nous avions signé en 2015. Nous œuvrons tous, nuit et jour, pour la sécurité et la tranquillité publique, parfois en situation dégradée, et le protocole de 2015 nécessitait une mise à jour tenant compte de l’évolution de la délinquance », a ajouté le colonel Marzin, patron des gendarmes de l’Isère.
« Cette convention insiste aussi sur l’échange d’informations et de renseignements qui est désormais établi entre les services qui auront deux contacts quotidiens », a souligné Nadine Le Calonnec, Directrice départementale de la sécurité publique.
« Complémentarité est le mot-clé de cette convention. Elle vise à systématiser les procédures d’assistance mutuelle afin d’améliorer les conditions d’intervention qui se durcissent depuis quelques années. C’est un document précis qui décrit les procédures, désigne les interlocuteurs et établit les formations des intervenants », a déclaré Lionel Beffre, préfet de l’Isère.
« Les agressions de sapeurs-pompiers sont un fléau. Nous avions besoin de procédures plus robustes », a ajouté le représentant de l’État, rappelant les “caillassages” dont furent victimes les pompiers de l’Isère ces derniers mois à Échirolles, Saint-Martin-d’Hères, Pont-de-Chéruy, et les violences qu’ils subirent lors de l’incendie du collège Lucie-Aubrac à Grenoble en 2017, entre autres.
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Un exercice “tuerie de masse” avant la fin de l’année à Grand’Place « Il y a un important aspect formation dans cette convention. Il s’agit de la formation des policiers, des gendarmes et des sapeurs-pompiers quant aux process de mise en œuvre de ce soutien mutuel que nous nous apportons. C’est aussi dans ce cadre qu’ont déjà eu lieu différents exercices en commun », explique Nadine Le Calonnec. « Le prochain exercice aura lieu à Grand’Place à Grenoble avant la fin de l’année, site qui accueille beaucoup de monde tous les jours. Ce sera un exercice “tuerie de masse” », conclut la patronne des policiers isérois.
Source : Le Dauphiné
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