Les rondes des forces de l’ordre ont débuté dans les zones commerciales. (WILLIAM TRUFFY)
En ces périodes de fêtes de fin d’année, dans tout le Gard, les zones commerciales sont placées sous haute surveillance.
Vendredi soir, dans la galerie marchande de Cap Costières, la présence de policiers municipaux ou de la police nationale n’a guère étonné la vendeuse de la Croissanterie. « On les voit souvent patrouiller le soir. Cela rassure », explique la jeune femme. En effet, depuis quelques jours, les patrouilles en zone de gendarmerie et de police se multiplient.
Plan anti-hold-up
Dans le cadre d’un plan anti-hold-up mis en place pendant cette période de fêtes, les forces de l’ordre sont mobilisées sur les zones commerciales, dans tout le Gard. Aux heures d’ouverture et de fermeture des magasins, entre autres. Vendredi soir à Milhaud, à la grande surprise des chalands, les gendarmes de la compagnie de Vauvert, en uniforme ou en civil, armés de Flash-Ball et de pistolet-mitrailleur, étaient déployés un peu partout : dans la galerie d’Intermarché, à proximité du Liddle ou encore sur l’ancienne nationale 113, contrôlant les automobilistes, demandant à ouvrir les coffres des voitures, rencontrant les commerçants dans la galerie en compagnie des policiers municipaux de Milhaud.
Une présence visible
Dans la soirée, un automobiliste au comportement jugé suspect, qui faisait l’objet d’une fiche de recherches, a été interpellé et conduit dans les locaux de la gendarmerie. Le but de ces opérations est de renforcer dans les zones commerciales la présence visible des forces de l’ordre, de maintenir les contacts et de donner des conseils aux commerçants ou encore de détecter des comportements suspects.
En zone de gendarmerie, « nous disposons de réservistes qui vont nous permettre de multiplier les patrouilles », déclare le colonel Poty, qui dirige le groupement de gendarmerie du Gard. Aux postes de contrôles, les gendarmes inspecteront les automobilistes mais cibleront aussi les motos qui permettent de s’extraire rapidement de la circulation lors d’un vol à main armée.
« Dans le Gard, 8 % des vols à main armée ont lieu au mois de décembre »
Milhaud, commune de plus de 6 000 habitants, est située à proximité de l’ancienne route nationale 113, à la sortie de Nîmes. Cette zone est donc considérée comme très sensible, confirme le capitaine Élodie Montet (compagnie de Vauvert). « En zone de gendarmerie, dans le Gard, 8 % des vols à main armée ont lieu au mois de décembre », rappelle Julie Bouaziz, directrice de cabinet de la préfecture. Depuis le 1er janvier, 34 vols à main armée ont été comptabilisés en zone de gendarmerie, 27 en zone de police (contre 36 en 2012 et 41 en 2011). « La lutte contre les braquages est une priorité », ajoute la directrice.
Police municipale : « des effectifs doublés »
En zone de police, les policiers nationaux et municipaux vont eux aussi multiplier les patrouilles en centre-ville, dans les zones commerciales et dans les quartiers. À Nîmes, Richard Tibérino, adjoint municipal à la sécurité, rappelle que « les effectifs de policiers municipaux vont être doublés en centre-ville. Un point de contrôle fixe est prévu à La Coupole. La brigade canine sera mobilisée de 16 heures à minuit et une vigilance extrême sera mise sur la vidéoprotection. »
6 braquages en un mois
Depuis début novembre, les policiers gardois ont comptabilisé 6 vols à main armée (5 à Nîmes et 1 à Alès). Un suspect mis en cause dans le braquage de trois épiceries samedi dernier à Nîmes a été placé en garde à vue puis placé dans une unité de psychiatrie. Un homme soupçonné d’avoir participé à un vol à main armée à la station-service de Carrefour à Nîmes et un second mis en cause dans le braquage d’un magasin de vêtements à Alès ont été rapidement interpellés par les policiers.
Source : Midi Libre
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