Gendarmerie : un « chasseur » cucquois à la tête des militaires qui patrouillent sur les routes du Boulonnais
Le peloton motorisé de Boulogne (PMO), basé au péage d’Herquelingue sur l’A16, a un nouveau chef. Arrivé cet été, le lieutenant Sylvain Leprêtre a officiellement pris le commandement de son unité lors d’une cérémonie mardi.
Motocycliste de la gendarmerie, le lieutenant Leprêtre a pris le commandement du peloton motorisé de Boulogne. Photo Guy DROLLET
Il s’exprime en motard invétéré : « J’étais motocycliste dans le civil, puis je suis entré en gendarmerie à 20 ans pour être motocycliste. Je ne me voyais pas faire autre chose. »
Pour le Cucquois de 42 ans, marié et père de deux enfants, ce corps de métier représente « un attrait de chasseur » : « Un motocycliste traque sans cesse les transgresseurs, que ce soit au niveau de la vitesse ou des conduites addictives. C’est un militaire qui prend l’initiative de chercher les infractions, contrairement à certains postes plus fixes qui dépendent d’un événement. »
Après l’école des sous-officiers de la gendarmerie nationale à Montluçon, Sylvain Leprêtre passe par la Haute-Marne, la Somme, l’Aisne et l’Oise. Et depuis cet été, « retour aux sources », s’amuse le Nordiste.
De plus en plus de drogues au volant
Pour autant, les enjeux sont sérieux : « Il s’agit de maîtriser et faire baisser l’accidentologie, grâce aux unités de sécurité routière. Avec des contrôles récurrents, sur les grands axes mais aussi les routes secondaires. » Dans le viseur des militaires du PMO : le non-respect des signalisations, la vitesse excessive et les comportements addictifs (alcool et stupéfiants).
Sur ce sujet, les gendarmes constatent une évolution des pratiques. « Les conduites sous stupéfiants ont pris de l’essor et concernent les 18-30 ans. Pour eux, c’est devenu quelque chose de normal. L’alcool reste toujours présent mais concerne plutôt les 35-60 ans », explique le lieutenant Leprêtre. Au PMO, outre les missions traditionnelles, le lieutenant souligne « la problématique des migrants, qui requiert beaucoup de temps afin de préserver leur intégrité et d’assurer la sécurité publique ». À ce moment-là, il n’est plus question de traque mais d’assistance à la personne.
Source : La Voix du Nord
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