Gendarmerie. Nouveau départ pour Philippe Traon
Entourée de son épouse, Linda et de ses deux filles, Servane, 17 ans et Romane, 15 ans, le commandant Philippe Traon a notamment reçu la médaille de la ville, remise, mercredi, par le maire, Patrick Leclerc.
Après quatre années à la tête de la compagnie, Philippe Traon prend la route d’un nouveau poste, à Rennes. Le militaire, fondu de course à pied, laissera à Landerneau une attachante empreinte. Y compris dans le civil.
« Mes quatre ans à Landerneau ? L’impression d’avoir couru un ultratrail ponctué de fractionnés ». Sans le temps de s’échauffer. En provenance de l’état-major parisien, au coeur de l’été 2011, Philippe Traon n’a pas tardé à s’élever au rythme de ses nouvelles prérogatives de commandant de la compagnie landernéenne. La Fête du Bruit et ses 25.000 festivaliers survoltés le plongent tout de suite dans le grand bain : « Je ne connaissais pas. J’ai rencontré beaucoup de monde ». Une aubaine pour ce partisan du contact avec la population sur le terrain plutôt que de la réclusion dans un bureau.
Embrigadement dans la course
La ligne d’arrivée de sa mission landernéenne se rapproche. Début août, le chef d’escadron passera le témoin à son successeur, Yann Marchal, et prendra un nouveau départ à Rennes, à l’état-major, dans une fonction de gestion du personnel officier qui devrait, logiquement, lui accorder davantage de répit physique et horaire. En première ligne des hommages et remerciements rendus, mardi soir, par celui « qui n’a fait qu’exercer un métier passionnant » à plus de 250 invités réunis au Family, sa femme, Linda et ses filles, Servane (17 ans) et Romane (15 ans), devraient apprécier l’élan de disponibilité. Encore que : « J’aurai plus de temps pour les pousser à faire du sport », sourit le papa coach. Les gendarmes de Landerneau connaissent la valeur de l’intention. Plus d’un s’est laissé embrigader dans les plus ou moins longues escapades du passionné de course à pied. Comme ce tour du Finistère, accompli en mai dernier, au profit de deux associations oeuvrant pour la recherche médicale et la solidarité. Alors que s’offrait la possibilité de faire des relais, l’insatiable chef d’escadron n’a pas pu se retenir sur le rab, cumulant plus de 400 km.
Avec ses gendarmes
« Pendant quatre ans, le commandant Traon ne s’est pas trouvé à côté mais avec ses gendarmes », a étayé le colonel Laurant Bras, chef du groupement du Finistère, mardi soir. Une présence 24 heures sur 24. Y compris et surtout lors des coups durs. Ceux liés à leur métier (infanticide de Plougastel). Ceux qui ont durement touché leur grande famille. L’émotion se faisait toujours sentir lorsque le commandant a rappelé la disparition du gendarme Christelle Dejonghe. L’esprit de groupe soutenu par le patron n’a pas dissipé le chagrin mais il s’est révélé avec force à la compagnie, dans les brigades et sections rattachées : « Quatre-vingt-cinq personnels, dont la moitié renouvelée. Des gens bosseurs et respectueux. Pros, avec le sens du service à la population ». Dans cette optique, le sourire et le franc contact s’avèrent de remarquables armes de détente des relations.
Médaille de la ville
Ils ont aussi fait mouche dans le civil. Les amis coureurs du rendez-vous de 5 h 39 peuvent témoigner de l’enthousiasme communicatif d’un homme qui a signé sa licence au Pays de Landerneau athlétisme, dans la foulée de son arrivée. La surprise réservée à leur licencié sur le départ par les gars du PLA, celle mise en scène par le groupe des fondeurs de l’aube, le maillot remis par les Foulées landernéennes ou la médaille de la Ville (distinction rare), remise par Patrick Leclerc, prouvent que les liens extraprofessionnels ont plutôt bien marché. S’il file à Rennes, Philippe Traon ? « 12.000 km parcourus en quatre ans dans la circonscription » ? n’a sans doute pas fini de faire des tours à Landerneau.
Source : Le Télégramme
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