Gendarmerie : neuf nouveaux officiers de police judiciaire reçoivent leurs insignes
La gendarmerie en Polynésie française compte désormais 183 officiers de police judiciaire dans ses rangs, sur environ 300 personnels. « Un très bon ratio » se félicite le colonel Pierre Caudrelier.
La gendarmerie en Polynésie française compte désormais quatorze nouveaux officiers de police judiciaire (OPJ) dans ses rangs, dont neuf ayant directement réussi l’examen sanctionnant leur formation 2014-2015. Le commandement pour la gendarmerie en Polynésie française compte à ce jour 183 officiers de police judiciaire sur environ 300 personnels déployés dans toutes ses unités, à Tahiti et dans les archipels.
Les lauréats de cette promotion ont fièrement reçu leurs insignes des mains du colonel Pierre Caudrelier, ce vendredi matin à la caserne Bruat de Papeete.
Ils pourront désormais mener de façon autonome des enquêtes de flagrance, participer aux enquêtes préliminaires ou encore agir sur délégation d’un juge d’instruction ou sur commission rogatoire. La police judiciaire a en effet pour rôle de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs, puis de les traduire devant les juridictions répressives.
14 mois de formation
La formation est dispensée sur une période de 14 mois, au cours de laquelle les candidats alternent enseignement à distance, stages, cours de droit pénal et de procédure pénale. Diverses interventions de magistrats viennent ponctuer la formation théorique ainsi que des déplacements au tribunal correctionnel, à la cour d’assises ou encore au centre de détention de Nuutania. C’est le procureur général qui valide in fine leur habilitation en qualité d’OPJ.
Outre les neufs candidats ayant directement réussi l’examen, cinq gendarmes méritants mais ayant échoué de peu ont aussi reçu leurs insignes dans le cadre de l’avancement par voie professionnelle. L’obtention de la qualité d’OPJ est un passage obligé pour accéder au grade de maréchal des logis chef et prétendre par la suite à des carrières de gradé d’encadrement ainsi qu’à des fonctions de commandement.
« Maintenant nous sommes autonomes sur les enquêtes »
A quand remonte ton engagement dans la gendarmerie ?
« Je suis rentrée en 2004 comme gendarme adjoint volontaire puis j’ai passé le concours des sous-officiers en 2006. Puis j’ai été affecté à Bora Bora, ma première brigade. Aujourd’hui je suis à Arue ».
Que représente pour toi la réussite à l’examen d’OPJ ?
« C’est très bien. C’est une qualification qui ouvre les portes pour accéder un jour, pourquoi pas, à un poste de commandant de brigade. C’est un objectif ».
Quelles seront désormais tes missions au quotidien ?
« Beaucoup de judiciaire, de la police route, des enquêtes, des auditions, des mises en cause. Etre OPJ permet d’accéder au grade de chef. Et dans le travail lui-même, on a les astreintes, c’est nous qui décidons de ce qu’il faut faire sur le moment, quand il se produit un événement. On est chef de la patrouille, on décide de ce qu’il faut faire et de qui doit le faire ».
Valentin Lanteires, 34 ans, enquêteur à la brigade de Tiarei
« Je suis entré en gendarmerie en 2011 puis j’ai passé un an à l’école à Châteaulin (Finistère) avant d’intégrer la brigade de Tiarei en 2012 en tant qu’enquêteur. La réussite à l’examen va m’ouvrir les portes du commandement et, au quotidien, c’est une opportunité pour nous d’être plus à même d’exercer notre métier en tant qu’enquêteur. On peut diriger nos enquêtes. Avant, en tant qu’adjoint de police judiciaire, on devait travailler constamment sous le contrôle de l’officier de police judiciaire justement. Maintenant nous sommes autonomes. On a fait un et demi de formation pour arriver là, ça n’a pas été évident mais le résultat est là ».
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