Gendarmerie nationale : la proximité d’Issy à Saint-Émilion

Gendarmerie nationale : la proximité d’Issy à Saint-Émilion
Une salle « Saint-Emilion » à la direction générale de la géndarmerie à Issy-les-Moulineaux

G.N.

Une salle de réunion de la direction générale de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux porte désormais le nom de « Saint-Émilion ».

« Salle Saint-Emilion ». Depuis jeudi, une salle de l’imposante Direction générale de la gendarmerie nationale, adossée aux remparts de l’ancien fort d’Issy-les-Moulineaux et aux portes de Paris, porte le nom du célèbre village girondin. Une promotion au coeur du pouvoir décisionnel.

Plaque en bois, photo du village vu du ciel à l’entrée, décoration sobre avec des gravures du couvent des cordeliers et des photographies de Patrice Heraud, (1) à l’intérieur : la salle de réunion est située au troisième étage de la direction générale de la gendarmerie au milieu d’un dédale de 12 kilomètres de couloirs !

La pièce fait partie de la SDDOPP, sous-direction de la défense, de l’ordre public et de la protection où officie le colonel Ghislain Réty, ancien commandant du groupement de la Gironde, qui a eu l’idée de cette inauguration officielle.

 

Entourés des ancien et nouveau commandants de compagnie de Libourne, le lieutenant-colonel Procédès et le chef d'escadron Barbet, Jean-François Galhaud, président du Conseil des vinsde Saint-Emilion, le général de corps d'armée François Gieré, le maire de Saint-Emilion Bernard Lauret et le colonel Ghislain Réty
Entourés des ancien et nouveau commandants de compagnie de Libourne, le lieutenant-colonel Procédès et le chef d’escadron Barbet, Jean-François Galhaud, président du Conseil des vinsde Saint-Emilion, le général de corps d’armée François Gieré, le maire de Saint-Emilion Bernard Lauret et le colonel Ghislain Réty

Crédit photo : Florence Moreau

« Ce n’est pas illogique, ce nom est plus que légitime pour cette salle », fait-il valoir. « Saint-Emilion est un village connu de tous. Pour son vignoble, mais aussi pour son architecture classée au patrimoine mondial de l’Unesco, son église monolithe, son festival de jazz, ses macarons, son restaurant étoilé… Saint-Emilion accueille plus d’un million de visiteurs par an », offrant un exemple concret de ce que gendarmerie et élus peuvent être amenés à faire ensemble sur le terrain.

Localement, la gendarmerie est représentée par huit militaires au sein de la brigade territoriale de Saint-Emilion. « Ils reçoivent régulièrement le renfort de réservistes ou de mobiles« , se félicite le colonel Réty.

« Car cette situation d’exception génère beaucoup de voyages officiels ou de visites privées, Saint-Emilion est de plus une des rares communes en zone gendarmerie à être éligible à l’opération sentinelle et a donc vu des militaires patrouiller dans ses rues et au dispositif estival de protection des populations, ce qui lui vaut de recevoir des renforts d’effectifs chaque été ». Autant d’éléments qui plaident en faveur d’une salle à son nom à la DGGN.

La preuve d’un engagement

Ce n’est pas le maire de Saint-Emilion, par ailleurs lieutenant-colonel de réserve dans la gendarmerie, Bernard Lauret, qui va le contredire. Sa commune qui vient d’adopter la vidéo protection et l’armement de sa police municipale a constaté depuis longtemps « une baisse du taux de délinquance grâce au bleu sur le territoire ».

Jean-François Galhaud, président du conseil des vins de saint-émilion, était du voyage et se dit « fier qu’une salle porte si loin ce nom prestigieux au renom international ».

L’inauguration se veut donc un clin d’œil amical mais surtout la preuve d’un engagement au quotidien. Au lendemain du congrès des maires de France à Paris où il a fait une intervention, le général de corps d’armée François Gieré, ancien commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, désormais Directeur des opérations et de l’emploi, rappelle que ce « baptême » est « une autre façon pour la gendarmerie de montrer sa proximité avec la population locale et de marquer sa présence sur le territoire ». Une volonté également exprimée par l’actuel commandant de la région, le général de division, Jean-Pierre Michel dès sa prise de fonction.

Une réunion sur la sécurité dans la filière viticole se tiendra le 7 décembre

La gendarmerie se veut consciente des enjeux économiques et judiciaires sur les territoires où elle a compétence. Le vignoble est évidemment indissociable du nom de Saint-Émilion tant l’appellation compte en Gironde et bien au-delà. Les affaires et dossiers traités par la « cellule vin » créée par le général Gieré et le colonel Réty lors de leur passage en Gironde en attestent.

C’est aussi autour de la sécurité dans la filière viticole que se tiendra une réunion le 7 décembre, à l’initiative du commandant de compagnie de Libourne et sous la houlette du sous-préfet. La séance devrait rassembler aussi bien les tonneliers que les propriétaires, les assureurs ou les transporteurs, les négociants et le conseil des vins de Saint-Emilion autour des thèmes de la sécurité dans les transports de vin et des sites de production et stockage, la protection des marques et le partage d’informations en cas d’événement.

(1) Les photos sont issues du livre « Gendarmeries en Gironde » conçu par le colonel Ghislain Rety lors de son passage dans le département.

Source : Sud Ouest

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