Gendarmerie : le major Frédéric Lenoir aux commandes à Steenvoorde-Cassel
Depuis le 1er juin, la communauté de brigades de Steenvoorde-Cassel a un nouveau chef. Ses priorités : éviter les accidents et lutter contre les cambriolages.
Comment êtes-vous devenu gendarme ?
Tout gamin, je voulais déjà être gendarme. J’ai fait une préparation militaire terre qui me prédestinait normalement à l’armée de terre. Mais je voulais entrer dans la gendarmerie. Je suis le seul gendarme de la famille.
Quel est votre parcours ?
Après un CAP comptabilité et BEP administratif, je suis devenu gendarme auxiliaire de février 1987 à novembre 1988. J’ai été incorporé à Melun durant 22 mois en tant que secrétaire. Puis j’ai fait l’école de sous-officier de gendarmerie à Châtellerault en novembre 1988, et j’en suis sorti en juillet 1989. J’ai été affecté à Saint-Chamond près de Saint-Etienne (Loire) dans une brigade petite montagne pendant 5 ans. Puis, je suis allé à la brigade de Bailleul de 1994 à 1999. Ensuite, j’ai postulé pour rejoindre la brigade de recherche d’Hazebrouck, où je suis resté jusqu’en 2009. En 2005, j’ai obtenu le grade de chef à la brigade d’Hazebrouck, et celui d’adjudant en 2007. En 2009, j’ai été muté à la brigade de Bapaume en tant que chef, et adjoint au commandant de la communauté de brigades, de 2009 à 2012. En novembre 2012, je deviens major et commandant de brigade à Fauquembergues, avant d’occuper la fonction d’adjoint au commandant à la COB de Lumbres de 2015 à 2017. Et depuis le 1er juin, je suis chef de la COB Steenvoode-Cassel.
C’était votre choix de venir à Steenvoorde ?
Oui. Un retour en Flandre, aux sources… Et comme j’habite à Hazebrouck, il y a aussi la proximité avec ma famille.
Vous connaissez bien la Flandre donc…
Pour y avoir travailler pendant 15 ans, je la connais bien oui. Pas parfaitement, mais très bien.
C’est un atout pour un chef ?
Oui. Quand vous arrivez, le territoire n’est pas à découvrir, vous le connaissez. C’est un gain de temps. Cela permet de vous diriger facilement. Si je dois aller à Oudezeele ou à Buysscheure, je n’ai pas besoin de regarder sur une carte. Je sais me localiser.
Combien de temps resterez-vous à Steenvoorde ?
Si tout va bien, jusqu’à ma retraite (il rit). Neuf ans, maximum. Personnellement, je n’ai pas d’intérêt à demander à bouger.
Trois semaines après votre prise de pouvoir, comment ça se passe ?
Très bien ! Je dois voir comment ça fonctionne, avant d’adapter à ma sauce. Mais ça se passe bien, il y a aucune difficulté. Mon adjoint, qui est là depuis longtemps, connaît bien le secteur et les problématiques, donc il n’y a pas de souci.
Et c’est quoi la « sauce » du major Lenoir ?
On observe et on fait évoluer ce qu’on a envie de voir évoluer. Les choses qui fonctionnent, on n’y touche pas. Ensuite on a tous une vision différente du commandement.
Savez-vous déjà ce qui va ou pas ?
Non, pas encore. Il faut se laisser un peu plus de temps. Je suis affecté depuis le 1er juin mais j’ai commencé à travailler le 7, donc le délai est très court pour faire un point. Il faut aussi se concerter. Le commandement, ça se fait avec ses adjoints et en expliquant notre façon de voir les choses.
Quels sont vos objectifs, vos axes de travail ?
Sécurité publique et sécurité routière : les deux gros pôles primordiaux aujourd’hui. On doit contrôler les véhicules et éviter les augmentations des accidents. Et il faut être présent et proche des gens, lutter contre les cambriolages fréquents à cause de l’axe frontalier avec la Belgique et l’accès à l’A25. Veiller au bien être de nos concitoyens, c’est une des priorités de la gendarmerie.
La présence de migrants constitue-t-elle un travail particulier ?
Un peu oui, car on a une zone de stationnement de migrants. Mais on n’a pas un surcroit de délinquance à cause de leur présence.
Êtes-vous plus répression ou plus prévention ?
Il faut les deux ! On s’adapte.
Source : L’indicateur des Flandres
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