Gendarmerie : Guérin veut faire bouger l’État
L’avenir du site désaffecté de l’école de gendarmerie semble déjà figurer parmi les enjeux forts de la campagne des municipales. Le socialiste Michel Guérin en a fait en tout cas une priorité dans son programme.
Le candidat PS l’a annoncé il y a quelques jours. Il a pour projet un pôle centré autour de l’industrie numérique et de la formation. Il veut également y installer notamment un pôle sécurité-justice qui intégrerait le commissariat, la police municipale et une « maison de la justice ».
Le maire sortant Jean-Pierre Abelin (Nouveau centre) s’est attelé depuis une semaine, c’est la loi du genre, à décrédibiliser le projet de son adversaire. « Il ne se fera pas », clamait-il en substance lors de sa réunion de présentation de liste. « MM. Guérin-Cibert ont été mis hors-jeu par la préfète », estimait-il encore hier dans ces colonnes, référence à l’avis (négatif) rendu par Élisabeth Borne, en juillet dernier sur l’opportunité de créer une « cité judiciaire » ou en tout état de cause de regrouper des services publics sur le site de l’école.
Le « double échec » d’Abelin
Michel Guérin monte à son tour au créneau pour défendre son projet… « Si je fais des propositions pour la reconversion du site, c’est malheureusement parce que près de 5 ans après sa fermeture – qu’il avait promis d’empêcher grâce à ses amis à Paris –, l’école de gendarmerie est une immense friche envahie par les mauvaises herbes et sans le début du commencement d’un projet », souligne-t-il dans un communiqué publié hier.
Le candidat parle de « double échec », symbole, selon lui « de la passivité du maire sortant face aux coups durs qui frappent notre ville. »
Quant au veto supposé de la préfète, Michel Guérin a sa petite explication : « Il y a 3 ans, M. Abelin voulait installer sur une minuscule partie de l’école de gendarmerie une cité judiciaire, avec un déplacement de la sous-préfecture qui n’en a nul besoin… et qui ne l’a d’ailleurs jamais demandé. Il était donc normal que ce projet, manquant totalement de réalisme, ait été rejeté par la préfète. »
Le candidat socialiste l’affirme : un projet d’ensemble serait de nature à faire avancer le dossier et à convaincre l’État… « Sur une radio locale, M. Abelin disait récemment attendre que l’État bouge sur ce dossier, assure Michel Guérin. Non, M. Abelin ! C’est à nous de bouger et l’État bougera avec nous ! Sur ce dossier si important pour l’avenir de notre ville, je refuse la fatalité du déclin qui a marqué le mandat écoulé. » On n’a sans doute pas fini d’en parler !
Source : La Nouvelle République
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