GENDARMERIE Arrondissement de Thionville : le PSIG-Sabre opérationnel
Le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Thionville est le premier en Lorraine à être transformé en Psig-Sabre. L’unité monte en puissance en effectifs, en formation et en matériels pour être capable d’intervenir lors d’événement de haute intensité dans la région. Elle est armée pour figer la situation jusqu’à l’arrivée de renforts en nombre en cas d’attaque terroriste.
Les membres du PSIG bénéficient de formations spécifiques permettant d’intervenir en cas d’événement de haute intensité, à l’exemple d’une attaque terroriste. Photo RL
Des militaires aguerris et formés pour le pire. Photo RL
Le peloton de surveillance et d’intervention de la compagnie de gendarmerie de Thionville est officiellement transformé en PSIG-Sabre depuis janvier. Il monte en puissance progressivement au gré des formations spécifiques et s’étoffe en effectifs et en moyens d’action.
D’ici l’été, l’unité thionvilloise comptera une vingtaine de sous-officiers dont le recrutement est particulièrement poussé. « Il s’agit de sous-officiers expérimentés, possédant une maturité certaine dans le métier et un savoir-faire technique important » , précise le lieutenant-colonel Pierre-Yves Bardy, commandant la compagnie de Thionville. Il y a des tests imposés aux gendarmes candidats pour rejoindre cette unité nouvelle, voulue par le ministre de l’Intérieur après les événements terroristes qui ont frappé la France au cours de l’année 2015. Une vingtaine d’unités PSIG passent en PSIG-Sabre sur le territoire national. D’autres suivront. En Lorraine, le peloton thionvillois est le premier concerné par ces nouvelles dispositions.
Concrètement, la dotation en armement évolue avec la perception de pistolets-mitrailleurs HKG 36. Pour la protection balistique, les gendarmes porteront des gilets pare-balles porte plaques plus efficaces contre des fusils d’assaut, un casque balistique et des boucliers permettant d’être mieux protégés face à des tirs de gros calibres. Le PSIG-Sabre doit aussi être capable de se déplacer très rapidement, d’où l’attribution de véhicules spécifiques permettant de transporter les hommes et les équipements sans difficulté dans un large périmètre autour de Thionville. Son rayon d’action doit lui permettre d’intervenir en une vingtaine de minutes n’importe où dans la région pour faire face avec l’intégralité de ses moyens à un événement de haute intensité. « C’est une force de réaction rapide de première intervention, explique le lieutenant-colonel Bardy. Au quotidien, c’est aussi une plus-value pour la compagnie. »
En effet, le PSIG-Sabre reste avant tout un PSIG au quotidien. Le patron des gendarmes thionvillois dispose ainsi de militaires formés et aguerris en nombre pour réaliser les missions quotidiennes de protection des biens et des personnes… Peut-être qu’un jour, il sera engagé dans une attaque terroriste. Peut-être souvent mais peut-être aussi jamais. En attendant, le peloton est présent et opérationnel. « La population y gagne, retient le commandant de compagnie. En se préparant au pire, on est automatiquement plus efficaces pour les situations plus courantes. Leur mission première reste la délinquance de rue. » Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les contrevenants de tous poils. En vulgarisant un peu, c’est comme si n’importe quel voleur à la tire risquait d’avoir le GIGN sur le dos.
Source : Le Républicain Lorrain
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