Gendarme outragé, ami corrigé : un an d’emprisonnement ferme
La Chapelle-Saint-Laurent
Son parcours judiciaire, fait de quinze condamnations depuis 2003, l’a conduit en prison. Ce Portugais de naissance a été extrait de sa cellule pour comparaître, hier, devant le tribunal correctionnel de Niort, pour des outrages aux dépens d’un gendarme, des violences et des dégradations. Des délits commis sur trois jours à La Chapelle-Saint-Laurent, là où il vit.
« Tête de nœud »
Le jeudi 21 mai dernier, entre 18 h 05 et 18 h 55, il avait appelé à onze reprises la gendarmerie. Alcoolisé, il lancera notamment un « tête de nœud » à son interlocuteur, les autres insultes n’étant pas publiables.
Ce père de deux enfants, 51 ans, avait en travers de la gorge le fait que la maréchaussée avait soi-disant refusé de prendre sa plainte : « A mon retour d’incarcération, j’ai été cambriolé. Les gendarmes disaient qu’ils n’avaient pas le temps, c’est rageant. » « Ce qui est rageant, c’est votre casier », tranche la présidente Delphine Portal.
« Expédition punitive »
Deux jours plus tôt, persuadé qu’une vieille connaissance avec qui il venait de passer l’après-midi lui avait dérobé son téléphone mobile, il s’était rendu coupable d’une « expédition punitive » dixit la juge : armé des deux moitiés d’un pied de parasol en bois – 70 cm de longueur chacune –, il avait corrigé son ami dans la rue après avoir cassé la porte de son domicile. La victime, la clavicule brisée, en avait été quitte pour une incapacité totale de travail de trente jours. Le téléphone en question, le quinquagénaire l’avait en fait oublié chez sa voisine…
La présidente, face à l’absence de mea culpa du mis en cause, rallonge son séjour derrière les barreaux d’une année.
Source : La Nouvelle République
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