Gardanne : la gendarmerie teste son nouveau dispositif de dépistage
La gendarmerie étoffe son arsenal de dépistage
La gendarmerie étoffe son arsenal de dépistage. En effet, hier, sous la surveillance d’Oliver de Mazières, préfet de police des Bouches-du-Rhônes, et du colonel Benoît Ferrand, commandant du groupement de gendarmerie, l’escadron départemental de sécurité routière a présenté les nouveaux kits de dépistage de stupéfiants lors d’un contrôle routier.
Les Bouches-du-Rhône figuraient depuis début mai parmi les départements pilotes qui testaient ces nouveaux dispositifs. Face au succès constaté, le dispositif s’est généralisé sur l’ensemble du territoire depuis, mi-juillet. « C’est une avancée certaine en matière scientifique » commente le capitaine Dumont, en charge de la coordination des contrôles. De fait, les gendarmes étaient auparavant obligés d’effectuer un passage en milieu hospitalier ou en cabinet médical pour confirmer les résultats du premier dépistage, effectué lors du contrôle par prélèvement salivaire, en procédant à une prise de sang. Aujourd’hui, grâce au nouvel équipement, les forces de l’ordre disposent d’un kit d’analyse par prélèvement de salive qui est transmis directement au laboratoire afin de confirmer officiellement la présence de stupéfiants. Le résultat leur est communiqué dans un délai de deux à trois jours.
« Ce nouveau dispositif de dépistage arrange tout le monde déclare Olivier de Mazières, il est plus simple, plus rapide et facilite ainsi le travail des gendarmes et désengorge les hôpitaux.« L’objectif de ce nouvel équipement est de déterminer la quantité de substance illégale et donc le niveau de dangerosité de la personne arrêtée. Comme précédemment, en cas de dépistage positif après le premier prélèvement salivaire, le conducteur se voit retirer son permis de conduire et son véhicule est immédiatement immobilisé.
Un dispositif pas infaillible
Il est important de noter que, depuis 2008, le Code de la route réprime la conduite après avoir fait usage de produits stupéfiants et non la conduite sous leur influence. Cette nuance implique que même si le conducteur contrôlé positif déclare avoir consommé plusieurs jours avant son dépistage, il sera tout de même puni.
Néanmoins, malgré sa rapidité, le dispositif n’est pas infaillible. Un jeune homme est contrôlé lors de la présentation, et, à la suite de la trouvaille de deux pochons ayant contenu des stupéfiants dans son véhicule, il avoue avoir consommé la veille au soir. Le conducteur se soumet au premier prélèvement salivaire, mais celui-ci ne confirme pas ses dires. « Cela peut s’expliquer par la qualité du produitet la fréquence de consommation » commente un gendarme. « J’ai eu chaud » avoue le jeune homme, « j’aurais pu perdre mon permis et mon travail par la même occasion, c’est une bonne leçon. »
Efficacité et volume de contrôle renforcés
La rapidité du dépistage permet aux forces de l’ordre de multiplier les opérations. « Nous ne perdons plus de précieuses heures dans les hôpitaux » déclare Oliver de Mazières. « Les kits d’analyse nous permettent de doubler le volume des contrôles routiers et, logiquement, des interpellations qui ont augmenté de 87 % » assure le préfet de police. « Il faut savoir que les stupéfiants sont mis en cause dans environ 25 % des accidents mortels » conclut-il.
Rappelons que la conduite après avoir fait usage de drogue peut être punie d’un retrait immédiat, d’une suspension ou d’une annulation du permis de conduire qui s’accompagne d’une amende de 4 500€ et, éventuellement, d’une peine de prison maximale de deux ans.
Hugo Vallas
Source : La Provence.com
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