Fresnay-sur-Sarthe Gendarmerie. « Tout est basé sur le dialogue »
« Être au service du public » et « la polyvalence du métier », voilà ce qui a amené Laurent Monfort à rejoindre la Gendarmerie nationale. Pour autant, son entrée dans les rangs n’avait rien de prémédité. Né à Carhaix (29), il a d’abord suivi des études agricoles. C’est au moment du service militaire qu’il a opté pour la gendarmerie, « pour suivre les copains. »
Après 22 mois entre Lorient (56) et Pont-Scorff (56), l’expérience quelque peu hasardeuse des débuts fait place à une vocation certaine. Direction l’école de gendarmerie du Mans. Après un an d’études, celui qui intègre les effectifs en 1993 exerce d’abord son métier dans La Meuse.
Je suis parti en gendarmerie mobile à l’escadron de Revigny-sur-Ornain.
Et c’est loin de la Lorraine qu’on lui confie son premier commandement. D’abord affecté à la brigade de Fresnay en 1999 en tant que sous-officier, il apprend à connaître la Sarthe. Département qu’il n’a plus quitté depuis. Adjoint au commandant de brigade à Sillé-le-Guillaume entre 2006 et 2011, il revient à Fresnay en octobre 2012 après quelques mois à Savigné-l’Évêque.
De ses 23 années au service de la gendarmerie, il se souvient particulièrement de l’opération extérieure qu’il a effectuée de juillet à novembre 2013. « Je suis parti en Centre-Afrique au sein des régiments déployés sur place. »
Sa mission ? Constater les infractions faites contre l’armée, mais aussi au sein même des unités militaires. Une expérience « enrichissante » qui lui aura laissé le goût du voyage… Avant de reprendre la tête du commandement fresnois.
Proche de ses effectifs
Comme toute brigade, celle de Fresnay-sur-Sarthe a ses spécificités. À commencer par sa ruralité. « Dans le cadre de l’atteinte aux biens et aux personnes, l’alcool est l’un des principaux facteurs. Aussi bien dans l’enceinte de problèmes familiaux que dans la circulation. La lutte contre les cambriolages et l’insécurité routière restent nos priorités. »
Aux commandes, l’adjudant Monfort doit gérer une équipe de six hommes et deux femmes. Soit 5 sous-officiers et trois gendarmes adjoints. Moyenne d’âge : une trentaine d’années.
Fresnay fait partie des brigades formatrices, ce qui explique que nous ayons un gros turn over. Mon commandement est basé sur l’humain, et avec de nouvelles recrues, cela implique de se remettre quotidiennement en questions, livre Laurent Monfort.
Et il a fait du dialogue, l’une des valeurs de l’unité. « La prévention passe par l’échange et nous avons la chance d’avoir un contact privilégié avec les maires des communes de notre brigade. »
Deux nouvelles recrues
Celui qui cultive cet esprit de proximité a vu gonfler ses effectifs, le 12 février dernier. Romain Bourgine, 19 ans, vient d’être affecté à la gendarmerie de Fresnay-sur-Sarthe. Après avoir réussi le concours d’entrée, il a suivi trois mois de formation à l’école de Fontainebleau (77). Originaire d’Angers, il devient le troisième gendarme adjoint de l’unité. Accueil du public, réception de plaintes, enquête judiciaire, police route… Ses missions s’annoncent diverses.
Autre homme à avoir rejoint les rangs : Yann Bocoum. « Défendre la veuve et l’orphelin », voilà ce qui motivé le jeune sous-officier à intégrer la gendarmerie nationale. « J’ai d’abord fait un DUT carrières juridiques et une licence de droit. C’était la condition sinéquanone imposée par mes parents avant d’intégrer l’école de Chaumont (52). » À 23 ans, il a choisi de faire ses premières armes dans Les Pays de La Loire.
Source : Les Alpes Mancelles
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