France : la sentence est tombée : fâché, Macron vire le patron d’EDF qui a dénoncé la fermeture des centrales nucléaires
“C’est absolument inacceptable que les gens qui ont eu la responsabilité des travaux de maintenance du parc (expliquent) aujourd’hui que nous n’avons pas pris nos responsabilités, parce que dès les premiers mois de mon premier mandat, nous avons redonné de la visibilité à la filière”, s’était emporté ce lundi le président de la République, faisant allusion à Lévy.
Mais, qu’avait dit Jean-Bernard Lévy pour mettre Macron dans tous ses états? Pour cela, il faut se rappeler ses propos très durs tenus devant la ministre de l’Energie il y a quelques jours, lors de l’université d’été du Medef. “On n’a pas de problèmes d’expertise, les compétences, les experts, on les a […] On a beaucoup de chantiers en parallèle et d’une certaine manière, on manque de bras, parce qu’on n’a pas assez d’équipes formées […] Un soudeur, un tuyauteur, il faut deux-trois ans pour le former”, affirmait Levy. Et d’ajouter : “et pourquoi on n’a pas assez d’équipes formées ? Parce que l’on nous a dit que le parc nucléaire va décliner, ‘préparez-vous à fermer des centrales’”.
Cette sortie médiatique, en pleine crise du gaz, semble avoir été très mal digérée par Macron comme nous l’explique d’ailleurs France Info. “En principe, Jean-Bernard Lévy aurait dû partir en mars 2023, atteint par la limite d’âge après deux mandats à tête d’EDF. Mais le climat entre la direction du groupe et l’exécutif s’est dégradé à cause des mesures du bouclier tarifaire. Jean-Bernard Lévy n’a jamais accepté que l’État se serve de l’entreprise pour les financer, en l’obligeant à vendre à prix bradé plus d’électricité nucléaire à ses concurrents. Le PDG a même déposé en mai un recours gracieux pour faire annuler ce dispositif”, révèle le média français.
Et de poursuivre : “Jean-Bernard Lévy est passé du statut de bon élève lors du renouvellement de son mandat en 2019 – une première depuis le mythique patron d’après-guerre, Marcel Boiteux – à celui de cancre prié de quitter les lieux. Il a pourtant avalé d’autres couleuvres de la part de l’État actionnaire, du rachat quelque peu forcé des activités nucléaires de General Electric en début d’année au peu de soutien dont il a bénéficié lors du conflit lié au plan de reconstruction Hercule, qu’il avait concocté en personne… À la demande de l’État”.
Du côté de l’Elysée, la coupe semble pleine et il fallait à tout prix se débarrasser d’un élément devenu trop gênant. Jean-Bernard Levy est donc prié de s’en aller et désormais c’est Luc Rémont qui est aux manettes.
Source : Le Courrier du soir
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