Féminicide à Rennes : l’auteur, déjà condamné pour violences, se rend à la police
Un homme s’est rendu ce mardi au commissariat après avoir étranglé sa femme à son domicile. Une plainte pour violence conjugale avait été classée sans suite en 2013. Quelques années plus tard, il allait en prison pour « violence sur conjoint avec arme ».
Présentes sur les lieux, les deux fillettes du couple, âgées de 8 et 9 ans, ont été hospitalisées. À Rennes, leur mère a été retrouvée morte dans son appartement ce mardi 12 avril. Quelques heures plus tôt, dans la matinée, un homme de 48 ans entrait au bureau de police de Villejean pour déclarer avoir étranglé sa femme, à son domicile, dans le quartier de la Bourbonnais. Le couple, d’origine congolaise, s’était marié en République démocratique du Congo en 2012 avant de venir en France. Une enquête pour « meurtre par conjoint » a été confiée à la sûreté départementale par le parquet et Rennes. L’homme, qui était alcoolisé, a été placé en garde à vue en attendant d’être entendu sur les circonstances de ce meurtre. Une autopsie a été ordonnée.
Des années de violences et de plaintes classées sans suite
Le parquet de Rennes précise qu’une « première plainte de la victime pour violences par conjoint avait été classée sans suite en 2013, étant insuffisamment caractérisée ». Deux ans plus tard, en 2015, un juge des enfants était saisi à la suite de violences de cet homme sur l’un des enfants de la victime. En 2016, de nouveaux faits étaient dénoncés et la justice ordonnait un stage de sensibilisation aux violences conjugales. Cette même année, le mis en cause déposait aussi plainte contre sa femme pour violences. Une procédure elle aussi classée sans suite. Le juge avait également débouté sa demande d’obtenir une ordonnance de protection. Deux ans plus tard, il est jugé en comparution immédiate pour « des faits de violence par conjoint et avec arme » et « menaces de mort sur la même victime ».
Peine de prison et une interdiction de paraître au domicile
Ce jugement avait condamné l’homme à un an et demi de prison, dont 8 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans. Depuis cette condamnation, aucune nouvelle plainte n’avait été déposée par la victime. Son conjoint était également sous le coup d’une interdiction d’entrer en relation avec elle et de paraître à son domicile. Après avoir été incarcéré à la prison de Rennes Vezin jusqu’en juillet 2020, l’homme était suivi par le service de probation et d‘insertion. Son sursis devait prendre fin ce 8 juillet 2022.
Source : Le Télégramme
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