Fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès : une enquête IGPN ouverte
Xavier Dupont de Ligonnès est soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants dans sa maison, à Nantes, en 2011. © Capture Google Maps
Le procureur de Nantes Pierre Sennès a ouvert une enquête sur les fuites policières intervenues lors de l’annonce de la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès à Glasgow, a-t-il indiqué jeudi à l’AFP. L’enquête a été confiée à l’inspection générale de police nationale (IGPN), a précisé le magistrat.
Vendredi soir, des sources policières françaises avaient rapporté à plusieurs médias, dont l’AFP, que la police écossaise avait informé la France de l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès, à son arrivée à Glasgow dans un vol en provenance de Paris. Selon les informations de la police écossaise relayées par la police française, les empreintes de l’homme interpellé correspondaient à l’homme recherché après le meurtre de sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes. Un test ADN a ensuite montré samedi qu’il ne s’agissait pas de la même personne.
Déterminer l’origine des fuites
La police écossaise a assuré lundi n’avoir « jamais confirmé, ni en public ni en privé » que l’homme interpellé à l’aéroport de Glasgow était Xavier Dupont de Ligonnès. Une source française proche de l’enquête a elle assuré que la police écossaise avait affirmé « à quatre reprises » à ses homologues français ainsi qu’au « magistrat de liaison » avoir arrêté Xavier Dupont de Ligonnès.
De nombreux autres médias – dont l’AFP, les quotidiens Le Monde, Le Figaro, Libération et la chaîne de télévision BFMTV – ont publié, dans un souci de transparence, une chronologie détaillant la façon dont sont sorties les informations en provenance de différentes sources, qui les ont conduits à diffuser vendredi cette nouvelle. L’enquête doit déterminer l’origine des fuites.
Xavier Dupont de Ligonnès, qui a disparu depuis le quintuple meurtre, est activement recherché depuis cette date. Il a été aperçu pour la dernière fois en avril 2011 : le 14 avril, il a été filmé par la caméra d’un distributeur de billets, et le 15, il a quitté à pied un hôtel de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine. Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux.
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