Facebook, le nouvel atout « proximité » des gendarmes

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Facebook, le nouvel atout « proximité » des gendarmes

La Gendarmerie est à la page. Elle le prouve ! En octobre, une 83ème page Facebook a été ouverte au nom du groupement de gendarmerie du Puy-de-Dôme. La grande majorité des départements sont désormais couverts par le fameux réseau social. Cette présence accrue est un phénomène récent. La Gendarmerie a officialisé en 2012 ses pages ouvertes au nom des groupements. Le Directeur général Denis Favier a confié la responsabilité et par conséquent, la ligne éditoriale des ces pages aux commandants de groupements.

Un outil au service de la communication 

Cette présence sur le numéro un des réseaux sociaux (30 millions d’utilisateurs mensuels en France) est perçue, par la plupart des groupements ayant adopté une page officielle, comme un sérieux avantage de terme de communication. « Un des premiers rôles de notre page Facebook est d’expliquer ce qu’on fait, de montrer d’autres facettes de la Gendarmerie et de sortir des images d’Epinal notamment sur la sécurité routière », affirme le colonel Ghislain Réty, commandant de groupement de gendarmerie de la Gironde, chargé de la page. Interpellations, contrôles de vitesse, interventions des gendarmes sur des accidents, résultats des grandes opérations de sécurité routières menées sur le département : les missions de la Gendarmerie sont mises en exergue dans la plupart des « posts » (publications mises en ligne).

Le nombre d’abonnés à ces pages officielles ne cesse d’augmenter. Ainsi, celle de la Gironde, recueille quelque 25.000 mentions « j’aime ». C’est la deuxième page la plus consultée après celle du Var (37.000 mentions « j’aime »), historiquement la plus ancienne.

facebook gendarmerie du Var

« On mesure la popularité de la page au nombre de « j’aime », mais le plus important est quand même le nombre de partages, c’est le meilleur moyen de vérifier que les messages sont bien passés », explique le chef d’escadron Franck Chacon, adjoint renseignement au groupement de gendarmerie de l’Indre.

Les internautes peuvent en effet partager un contenu édité sur une page Facebook, c’est à dire relayer l’information en la publiant sur leur propre profil (page créée au nom d’une personne physique). Les gendarmes chargés d’une page Facebook sont unanimes, cette option se révèle particulièrement utile lors des appels à témoins. « Le signalement d’une personne suspecte à Châteauroux a recueilli dernièrement 110 « j’aime » et 500 partages. Les appels à témoins sont très partagés, c’est ce qui fonctionne le mieux », affirme ainsi l’officier Franck Chacon.

Si les appels à témoins relayés sur Facebook permettent rarement de résoudre des affaires, il en est tout autrement avec la publication de listes d’objets volés. « Grâce à Facebook, on a identifié plus de 150 vols de bijoux depuis l’ouverture de la page, se félicite le colonel Réty. Depuis, j’ai même créé un site dédié www.objets-voles.fr, plus facile à exploiter au niveau national ».

Outre les appels à témoins, la page Facebook permet aux gendarmes de s’adresser directement à la population via des messages de vigilance suite à des cambriolages ou escroqueries à la carte bancaire. Les internautes ont aussi la possibilité de commenter les « posts » des gendarmes, voire de s’adresser directement à eux par message privé. « Nous avons beaucoup de demandes de renseignements, notamment dans le cadre de procédures judiciaires, nous orientons alors les personnes vers les services concernés », évoque le chef d’escadron Jean-Michel Hochart, chef d’état-major du groupement de gendarmerie de l’Oise. Même écho du côté de la gendarmerie de Gironde : « On reçoit, en général, une dizaine de messages privés par jour : questions professionnelles sur le groupement, personnes qui attirent l’attention sur tel ou tel phénomène, demande de renseignements (…) il y a un rôle pédagogique à accomplir, affirme le colonel Réty qui ne s’étonne plus de la rapidité avec laquelle les informations sont partagées : « dans les deux ou trois heures qui suivent et après ça redescend, l’effet est celui d’une courbe de Gauss très concentrée ».

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