EXCLU – Six mois après, le GIGN révèle les dessous de l’assaut contre les frères Kouachi

Que s’est-il exactement passé le vendredi 9 janvier 2015 à 16h58 devant l’imprimerie CTD à Dammartin-en-Goële ? Pour TF1, les hommes du GIGN ont accepté de raconter dans le détail l’assaut qui a mobilisé 150 hommes et permis ce jour-là de neutraliser les frères Kouachi. Des témoignages exclusifs recueillis par Ludovic Romanens et Julien Berville.

Cela fait plus de 2 jours que la tuerie de Charlie Hebdo a eu lieu et les frères Kouachi jouent toujours au chat et à la souris avec la police. Le vendredi 9 janvier, au petit matin, les deux terroristes choisissent l’imprimerie CTD située à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne, pour se cacher. Ils savent déjà que c’est la fin. « Ils ont dit qu’ils étaient là pour en découdre et pour en terminer là », nous raconte aujourd’hui Michel Catalano, le gérant de la société, qui a été leur otage durant deux heures.

Les frères Kouachi sont immédiatement localisés. Aussi vite, le GIGN s’installe autour de l’imprimerie. Michel Catalano a pu être mis à l’abri mais un second otage est encore à l’intérieur. Les hommes du GIGN doivent donc agir avec la plus grande précaution pour ne pas le mettre en danger. Une fois leur plan d’assaut validé dans l’après-midi, les forces de l’ordre pensent pouvoir prendre l’initiative.

« On est obligés de les neutraliser »

Mais la sortie inattendue de l’imprimerie des deux frères les oblige à s’adapter à la situation. Saïd et Chérif Koauchi, armes à la main, ont en effet décidé d’affronter le GIGN. La suite, c’est Laurent (prénom modifié), un officier du GIGN qui était sur place, qui nous raconte. « Ils nous cherchent. Un face-à-face s’engage, on est dans un combat, dans une action de feu », explique Laurent.

La scène va alors durer une vingtaine de secondes. « Ils sont très mobiles, très véloces et cela ne facilite pas la tâche de nos tireurs », précise-t-il. Munis de gilets-pare-balles, les deux terroristes résistent aux nombreux tirs qu’ils essuient. Bien que touchés aux jambes, « ils tombent, ils se relèvent, ils continuent à nous tirer dessus et on est obligés de les neutraliser », raconte Laurent. Touché à la tête, Saïd Kouachi meurt le premier, suivi quelques instants plus tard par son frère.

Une fois la menace éliminée, le GIGN doit encore sécuriser la zone, et en premier lieu, l’imprimerie où des explosifs peuvent avoir été cachés. Des spécialistes du déminage entrent alors en scène. Très vite, ils récupèrent également le second otage sain et sauf. Au final, cette opération de très haute intensité aura mobilisé 150 hommes.

La reconstitution de l’assaut :

Source : MyTF1

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