EXCLU – L’armée condamnée pour mise en danger de ses soldats par l’usage d’uranium appauvri au Kosovo
Si l’histoire n’avait pas connu un dénouement si tragique (la mort dans de grandes souffrances du personnage central), la saga judiciaire de Laurette Friconneau pourrait être portée à l’écran dans un film édifiant où tout se termine bien. Car son combat – remporté in fine – est celui, si familier, du pot de terre contre le pot de fer : celui d’une citoyenne ordinaire contre la machine étatique aveugle, celui d’une épouse d’un officier de gendarmerie décédé d’une maladie rarissime contractée dans l’exercice de ses fonctions et contrainte d’en passer par la justice pour obtenir le versement d’une pension de veuve de victime de guerre. Celui aussi de Véronique Rachet-Darfeuille, du barreau de Nantes, qui n’a pas hésité à mener une contre-enquête pour convaincre la cour d’appel de Rennes du bien-fondé de la demande de Laurette Friconneau.
Le mari de Laurette, l’adjudant Henri Friconneau, mort en juin 2015 d’un cancer rare, était un enquêteur aux talents reconnus. Et si apprécié de sa hiérarchie que, lorsque le gouvernement français décide d’envoyer quelques limiers à Mitrovica, au Kosovo (ex-Yougoslavie), en février 2000, pour enquêter sur les crimes de guerre commis par les Serbes à la fin des années 90, il est l’un d’entre eux.
Ce qu’il découvre sur place : un champ de bataille soumis à de violents bombardements durant des semaines. Des bâtiments sont en ruines, d’autres tiennent encore debout mais ont été perforés par des obus de gros calibre. Dans les rues, des carcasses calcinées de blindés ont été abandonnées, révélant la violence des frappes aériennes. Pourquoi s’attarder sur le décor ? Parce que la puissance de feu des forces alliées de l’Otan, qui ont effectué plusieurs…
Lire la suite : Marianne
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